Les agents commis dans des maisons de transfert et de retrait d’argent dont M-Pesa, Airtel money, Orange money et Afri money extrorquent gentiment leurs clients, qui n’ont d’autres choix que d’accepter leurs magouilles face à la détérioration de la situation.
Ça y est ! Ces agents refusent tout retrait en dollars américains, ils exigent le Franc congolais et celui accepte le retrait en dollars, te remet le Franc congolais au taux de son humeur : 23, 24 voire 25 et 26 mille par la grâce du Créateur et ta chance du jour. Généralement, c’est entre 24 et 25 mille Francs congolais voire moins que cela.
Une fois le retrait réalisé, ils retirent une somme, un écart entre l’argent retiré et la somme que le client doit percevoir. “J’ai retiré 155 dollars et ils m’ont remis 140 dollars”, s’est lamenté un client n’ayant pas d’autres alternatives que d’accepter de subir.
Une maman rencontrée à la sortie d’un shop, ne revient pas et s’attriste : “J’avais 140 000 Francs dans mon téléphone. Ils m’ont dit de retirer 135 000 et ils vont me donner 120 mille francs”, s’appitoie-t-elle, se demandant sur la destination de cette somme qu’ils lui ont enlevé.
Un de ces agents qui a recquis l’anonymat, explique cette situation par l’absence de circulation d’argent dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, surtout pendant cette période. “Beaucoup ne travaillent pas et donc, nous faisons de notre mieux pour ne pas tout donner et garder une partie pour nous”, explique-t-il, sans fournir la destination de l’argent “illégalement” perçu.
Si certaines activités ont tenté de reprendre ce lundi après des jours de crainte, la situation générale demeure dramatique dans la ville de Goma. Les odeurs nauséabondes continuent à faire rage, au lendemain des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les resistants Wazalendo et le M23, soutenu par le Rwanda, selon Kinshasa et le Groupe d’experts des Nations unies.
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La Rédaction