Quatorze (14) professionnels du secteur judiciaire de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, participent à un atelier visant à renforcer leurs compétences dans la lutte contre la corruption.
Selon la cheffe de projet RCN Justice et démocratie, Emmanuella Burume, l’organisation de cet atelier découle de l’Indice de la perception de la corruption, qui a classé la RDC au 162e rang sur un total de 180 pays, parmi les nations les plus corrompues.
Elle a souligné que la corruption est banalisée en RDC par certaines normes pratiques, qui ne permettent pas le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire, souvent considérées comme normales. Parmi ces pratiques, elle cite le fait de demander aux justiciables de l’argent pour acheter des documents, des transports ou pour d’autres services.
Emmanuella Burume a expliqué que le début de cette formation coïncide avec le 09 décembre, journée internationale de lutte contre la corruption. Elle ajoute que la banalisation et les critiques autour de la corruption font partie des discours omniprésents, tant dans les secteurs public que privé, ainsi qu’à tous les niveaux de la société.
La responsable du projet RCN Justice et démocratie a précisé que l’objectif général de cette formation est de contribuer à la lutte contre la corruption dans les secteurs judiciaires congolais. Cela inclut la détection des infractions de corruption, l’établissement de mécanismes de lutte conformes au droit positif congolais, ainsi que l’amélioration de l’éthique des agents publics et de la déontologie des avocats et magistrats.
De plus, elle a mis en avant que l’objectif spécifique, qui est de rappeler aux participants les mesures de prévention et de répression liées à la corruption et aux infractions assimilées, conformément au droit positif congolais.
Il s’agit également de renforcer leur compréhension des mécanismes nationaux, régionaux et internationaux visant à combattre la corruption, de former les participants aux règles d’intégrité, d’éthique professionnelle et de discipline des acteurs de la justice, et de les inciter à s’engager individuellement comme ambassadeurs de l’intégrité dans la justice en RDC.
Dans le cadre de ce projet, Mme Emmanuella Burume a annoncé que les participants seront considérés comme les pionniers de la lutte contre la corruption, car ils serviront d’exemples à leurs pairs.
Au cours des quatre jours de cet atelier de renforcement des capacités, plusieurs thèmes seront abordés, tels que la corruption et les infractions assimilées, l’éthique et la déontologie des magistrats et avocats, ainsi que l’intégrité.
Chadrack Byaruhanga, depuis Bunia