À Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, la nécessité de sécuriser les milieux éducatifs s’impose. Lors d’un point de presse, Maki Balinda, préfet de l’institut Salema a exprimé cet appel au gouvernement provincial et aux services de sécurité.
« Il est impératif de garantir la protection des établissements scolaires dans notre ville et sur toute l’étendue de la province », insiste le Préfet de l’institut Salema.
Cette déclaration fait suite à un incendie ravageur survenu le 25 avril dernier, qui a non seulement détruit des infrastructures, mais également causé la perte inestimable de nombreux dossiers administratifs cruciaux, y compris des documents comptables et scolaires.
« Protéger nos écoles est essentiel pour assurer un environnement favorable à l’apprentissage », a souligné M. Balinda. Il a rappelé que ces institutions jouent un rôle fondamental dans la formation des futurs leaders, et dans la transmission de valeurs essentielles telles que la discipline et le respect.
Maki Balinda n’a pas manqué d’inviter les ONGs œuvrant dans le secteur éducatif, notamment l’UNICEF à apporter leur soutien à son établissement.
« L’éducation est un pilier du développement national. Investir dans la protection des milieux éducatifs est crucial pour garantir un avenir meilleur à nos générations futures », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que cette responsabilité doit être considérée comme une priorité collective.
Pour pallier les conséquences immédiates de cet incendie, il a annoncé qu’il travaillait avec son équipe à la reconstitution des documents perdus, afin d’assurer la continuité des activités scolaires.
Par ailleurs, il a insisté sur l’importance du soutien communautaire dans ce processus de reconstruction : « Parents d’élèves, anciens élèves et membres de la communauté doivent s’impliquer activement. Cette collaboration est primordiale pour renforcer le lien entre l’école et son environnement, et créer un sentiment d’appartenance envers l’éducation des jeunes ».
Rappelons que l’Institut Salema a été frappé par un incendie pour la deuxième fois en trois ans, après celui du 12 avril 2022, attribué à des individus non identifiés. De plus, en avril de l’année précédente, d’autres établissements tels que l’Institut de Nyakasanza et le Complexe scolaire Anne Rose avaient également subi des attaques similaires, entraînant la destruction totale de leurs biens.
Chadrack Byaruhanga, depuis Bunia