Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), déplore la mort de mille quatre-vingts neufs (1089) personnes dont cent soixante-cinq (165) femmes et cent trente-huit (138) enfants durant l’année 2022, dans la province de l’Ituri.
En effet, dans son rapport rendu public ce mercredi 24 mai, le Bureau dit avoir documenté des attaques des groupes armés contre les populations civiles dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi entre janvier et décembre de l’année dernière. Ce, malgré les efforts consentis par les autorités de la République démocratique du Congo, au côté du soutien des Nations unies et de l’armée ougandaise.
Comparativement à l’année 2021, il se fait constater une augmentation de neuf (9) pourcents de nombre de victimes, qui ont péri suite aux violations et atteintes aux droits humains, dont des exécutions sommaires et extrajudiciaires.
« Avec une augmentation de neuf pourcents du nombre de victimes par rapport à l’année précédente. Ces violations et atteintes ont causé la mort d’au moins 1089 personnes (786 hommes, 165 femmes et 138 enfants) notamment par exécution sommaire et extrajudiciaire », lit-on dans le résumé de ce rapport.
Durant la même année, le BCNUDH fustige également « 40 incidents sécuritaires affectant directement des personnels ou biens humanitaires », lesquels ont contraint les organisations humanitaires à fermer complètement leurs bureaux ou de suspendre leurs opérations dans certaines zones.
« Au moins, trois (3) humanitaires ont été tués, quatre (4) ont été blessés et quatre (4) enlevés », rapporte le Bureau.
Dans le même chapitre, « au moins six (6) personnes déplacées internes ont été attaquées en 2022, dont quatre (4) par des combattants de la CODECO et deux (2) par des auteurs non identifiés, causant la mort d’au moins 126 personnes déplacées internes (dont au moins 37 enfants) et l’atteinte au droit à l’intégrité physique d’au moins 66 personnes. »
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme réitère ses recommandations centrées notamment dans la résolution des causes profondes du conflit qui secoue cette province, la restauration de l’autorité de l’État, la protection des civils, la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité.
Guerschom Mohammed Vicci