Les conflits intercommunautaires opposant les ressortissants du Kasaï et les luba du Katanga de Malemba Nkulu, un territoire du Haut-Lomami ont causé des morts et des désolations.
Plusieurs voix s’élèvent
De quoi s’agit-il exactement et quelles sont les causes de ce conflit qui a non seulement crée l’agitation et les troubles au sein de la population locale mais plus encore, a perturbé la quiétude de toute la population congolaise ?
Selon les autorités provinciales, tout est parti du fait que les présumés kidnappeurs de la place utilisaient certains motocyclistes, pour transporter les victimes vers une destination inconnue où elles étaient assassinées.
« Il s’agit du territoire de Malemba Nkulu qui s’est embrasé parce qu’il y a eu des brigands, des bandits non identifiés qui se sont donnés la peine d’aller prendre deux motards et partir avec eux vers la fin du village et ils ont tué un d’eux. C’est là que la population a interprété pour dire que les motards victimes sont des kasaïens alors que jusque-là, on n’a pas encore identifié à quelle tribu appartiennent ces motards. C’est comme ça qu’ils ont commencé à créer du désordre », explique Smith Masumba, porte-parole du gouvernement provincial à la presse.
L’ayant appris, le chef de l’État Félix Tshisekedi a instruit le gouvernement à prendre des mesures urgentes, pour rétablir la paix dans cette partie de l’espace grand Katanga.
Rappelons que les relations entre les provinces des Kasaï et du Katanga n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Le dernier épisode de Malemba Nkulu résume assez bien le sentiment anti-kasaïen, toujours très présent au Katanga.
L’antagonisme entre Katangais et Kasaïens remonte à la colonisation belge où de nombreux Luba du Kasaï venaient travailler dans les entreprises minières katangaises et au sein des administrations sous tutelle belge. Le point culminant était en 1992 et 1993, où les milices katangaises avaient organisé des « nettoyages ethniques ».
Plus de 5 000 Luba furent ainsi tués et 100 000 étaient obligés de fuir la région. Cette fois-là, à la tête de ces violences,
figuraient les jeunes de l’Union des nationalistes et des fédéralistes du Congo (UNAFEC) du feu Gabriel Kyungu.
Roger Kabengele/Haut-Katanga