Le gouvernement congolais commence déjà à présenter des signes de fatigue, après plusieurs cris d’alarme de suite de la question tendancieuse du Mouvement terroriste du 23 mars, M23 soutenus par le pouvoir de Kigali et le silence que la « célèbre » communauté internationale reserve aux plaintes de la République démocratique du Congo.
Durant le debriefing hebdomadaire du lundi 23 octobre, le ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a commencé par présenter devant la presse, des images d’une cohorte des troupes rwandaises venues en appui aux terroristes du M23.
« Nous allons commencer cet exercice de redévabilité par les événements qui se sont produits le week-end dernier à la suite d’une incursion des troupes de l’armée rwandaise, qui sont venues en renfort aux terroristes du M23 », des images prises par les drones des FARDC et ceux de la Mission onusienne dans le groupement de Tongo en territoire de Rutshuru, datant du 17 octobre dernier.
Des tenues et armement venus du Rwanda ont été identifiés. « On peut apercevoir des colonnes des troupes de l’armée rwandaise entrer », explique le porte-parole du gouvernement. « Nous avons reconnu les tenues, les armes ainsi que les munitions qui ont été requisitionnées », laquelle entrée a été à la base du carnage d’une cinquantaine de civils aux côtés des maisons incendiées dans les villages de Runzenze, Bishishe et de Marangara.
Ainsi donc, tous les moyens seront mis en contribution pour défendre l’intégrité du territoire national. « Nous ne lésinerons pas sur un seul moyen pour défendre à la fois l’intégrité de notre territoire mais aussi nos compatriotes innocents, qui sont tués et massacrés ».
Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula qui était aux côtés de Patrick Muyaya a fait mention de cette fatigue. « Le gouvernement de la République et le Chef de l’État n’ont cessé de demander à la communauté internationale d’agir », rappelle le VPM.
Malheureusement, toutes ces demandes sont tombées dans des oreilles sourdes. « Je disais : agissez, agissez avant qu’il ne soit trop tard. J’ai comme l’impression que le trop tard là sonne et continue à sonner » et d’indiquer que : « Je pense que la République démocratique du Congo n’est pas un État spécialisé dans la construction de mur de lamentations », d’où, la ferme intention de Kinshasa d’assumer ses « responsabilités constitutionnelles ».
Des requêtes de sanction contre l’agression rwandaise en République démocratique du Congo ont déjà été déposées aux Nations unies et la Cour africaine de justice est déjà saisie, pour s’enquérir de la situation afin d’établir les responsabilités, a renseigne Christophe Lutundula.
Guerschom Mohammed Vicci