Les Forces armées de la République démocratique du Congo assistent à l’avancée des Forces de défense du Rwanda dites M23/RDF, dans les territoires de Rutshuru et de Masisi au Nord-Kivu. Pour la coordination provinciale de la société, la stratégie des replis stratégiques appliquée depuis plus de deux ans, ne tient pas débout.
Dans une déclaration ce lundi 11 mars à Goma, la société civile hausse le ton face aux tactiques appliquées sur terrain par les forces loyalistes, qui n’attendent que d’être attaquées avant de réagir. « Si par malheur, l’ennemi prenait l’ascendance sur l’armée loyaliste, cette dernière n’a d’autre alternative que d’appliquer le repli stratégique définitif ». Cette structure plaint qu’après la chute d’une entité, « les initiatives pour la récupérer peinent à suivre ».
Du 1er au 09 mars, la société civile trouve que les Forces armées de la République démocratique du Congo ont offert « un chèque à blanc » aux M23/RDF, afin qu’ils opèrent librement dans le territoire de Rutshuru. Tenez, depuis le 1er mars, les entités se succèdent les unes après les autres sous contrôle des terroristes, et la dernière est la localité lacustre de Vitshumbi, tombée ce même lundi. Cela, après Nyanzale, Kikuku, Kibirizi, SomiKivu, Rwindi, Kihondo et d’autres villages, exposant davantage la localité de Kanyabayonga.
« Non à l’application des tactiques militaires de défensive et des replis stratégiques face aux avancées du M23-RDF ». Pour elle, cette stratégie de l’armée laisse entrevoir « une complicité au sein de l’armée loyaliste et des institutions », qui conduira le gouvernement à céder aux caprices des terroristes et ainsi, aboutir à un dialogue direct, jusque-là rejeté par Kinshasa.
De ce fait, la Coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu demande au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, l’installation du ministre de Défense et du Chef d’état-major général des FARDC dans la province, jusqu’à la libération de toutes les entités conquises par les agresseurs de la République démocratique du Congo.
Guerschom Mohammed Vicci