Le Gouvernement congolais menace de quitter le processus de Luanda. Ce, après des bombardements des sites et camps de déplacés, survenus vendredi dernier dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Kinshasa a exprimé le voeu de voir que des sanctions politiques et économiques soient imposées au Rwanda, responsable de ces bombardements.
Selon le communiqué officiel, cinq bombes ont été tirées depuis Karuba, une localité contrôlée par l’armée rwandaise, atteignant ainsi le camp de déplacés de Mugunga.
Ces attaques font partie d’une série de bombardements menés au cours des trois derniers mois par l’armée rwandaise, ciblant des zones civiles et semant la terreur parmi une population, déjà éprouvée.
Le gouvernement congolais condamne fermement ces actes, qualifiés de « crimes de guerre », violant le droit international humanitaire et démontrant la volonté du Rwanda, de poursuivre une guerre d’agression contre la RDC.
Dans son document du ministère de la communication et médias, le gouvernement de la RDC assure qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations déplacées, et préserver l’intégrité du territoire national.
Des actions ont été entreprises pour renforcer la sécurité des déplacés et récupérer les territoires, actuellement occupés par l’armée rwandaise. « Une réponse appropriée sera réservée à ceux qui impunément s’en prennent aux population au mépris des droits humains. Ils en répondront aussi devant la justice internationale », peut-on lire dans ce communiqué.
Face à cette situation, le gouvernement congolais appelle à des sanctions politiques et économiques contre le Rwanda, afin de mettre un terme à ces agressions et de garantir la sécurité des populations civiles innocentes.
La communauté internationale est également sollicitée pour soutenir les efforts du gouvernement congolais dans la protection de ses citoyens et la préservation de la paix dans la région.
Kinshasa invite le faciliteur, le président angolais João Lourenço de « prendre toutes les responsabilités » face à ces crimes commis contre les populations déplacées par les Forces de défense du Rwanda et leurs supplétifs du M23.
Pascal Nduyiri