Il est plus facile de lire la contradiction entre les lignes. Dans chaque sortie du président du Mouvement terroriste du 23 mars, M23 appuyés par le Rwanda, Bertrand Bisimwa ne cesse de répéter que l’intention derrière la guerre n’était pas de conquérir les territoires mais c’est pourtant ce qu’ils essaient de faire.
De nouveaux affrontements sont signalés depuis les premières heures de ce mardi 20 février sur l’axe Shasha-Nyamubingwa près de Bweremana en territoire de Masisi, entre les Forces de défense du Rwanda qui se font passer pour les terroristes du M23, et les groupes d’autodéfense.
Nombreuses sources indiquent que les hostilités se concentrent dans les collines Ndumba à plus ou moins 3 et 7 kilomètres du chef-lieu de la chefferie de Bahunde (Bweremana). Les terroristes tentent depuis des jours à conquérir cette entité après avoir coupé la route Sake-Minova, reliant les provinces du Nord et Sud-Kivu.
De multiples tentatives d’assauts sur la cité stratégique de Sake à 27 kilomètres de la ville de Goma, ont rencontré un mur : Forces armées de la République démocratique du Congo, les jeunes resistants patriotes, l’opération Springbok et les troupes de la force de la SADC, qui constituent un mur infranchissable pour les terroristes, qui veulent étendre leur zone de contrôle.
Lundi, des manifestations se sont déroulées dans la ville de Goma, pour dénoncer la complicité internationale autour de la guerre d’agression menée par le Rwanda. Durant, les drapeaux des États-unis, du Rwanda et de la France ont été réduits en cendres par des manifestants, pour protester contre cette ingérance et le silence suicidaire de la « célèbre » communauté internationale sur le génocide congolais, ayant déjà coûté la vie à plus de 10 millions de morts depuis l’avènement de cette guerre, il a près de trois décennies.
Guerschom Mohammed Vicci