Le député provincial et vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbulumbu Mutanava indexe les pays membres de l’EAC dans la disparition des produits congolais sur le marché, suite à la guerre imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda sous le label du M23, dans sa partie orientale.
L’élu de Lubero indique avoir amèrement constaté que, depuis l’adhésion de la RDC à l’EAC, ce sont des produits fabriqués par les pays membres de cette communauté, dont l’Ouganda et le Kenya, qui gagnent le marché, supprimant ainsi ceux produits localement.
Jean-Paul Lumbulumbu prend l’exemple des produits de la société PREMIDIS (l’eau La vie et céréales) qui ont complètement disparu après que les terroristes du M23 ont occupé son milieu d’approvisionnement. À l’en croire, cette situation entraîne une perte dans le trésor public d’autant plus que la non consommation des produits congolais diminue les recettes.
« Nous avons constaté qu’il y a beaucoup d’activités économiques qui sont à l’arrêt. C’est aussi le cas de beaucoup d’entités industrielles, qui œuvrent par exemple dans les zones occupées par le M23 mais qui, aujourd’hui, sont obligées d’arrêter les activités, avec la conséquence d’entraîner une perte dans le trésor public parce qu’il y a diminution de recette mais contrairement à ceux que nous attendions également de l’adhésion de la RDC à l’EAC », indique Jean-Paul lumbulumbu.
Et de poursuivre :
« Nous constatons qu’il y a beaucoup de produits congolais qui ont disparu sur le marché, et que les marchés du Nord-Kivu sont totalement inondés par des produits qui sont préfabriqués par d’autres pays membres de l’EAC. Je prends le cas d’une société congolaise qui nous fabrique de l’eau à boire ici, la société PREMIDIS. Avec l’eau La vie, la farine de maïs et des cosmétiques, les vins et d’autres produits fabriqués par cette société sont totalement disparus. »
Face à cette situation, le vice-président de l’organe de libérant au Nord-Kivu demande au chef de l’état congolais Félix-Antoine Tshisekedi de retirer la République démocratique du Congo de l’EAC. Il estime que ladite communauté n’est pas venue pour la restauration de la paix mais pour mettre en genoux l’économie congolaise afin d’imposer les leur.
Ce parlementaire demande au même moment à l’État congolais de diminuer les taxes qu’il fait payer aux entreprises congolaises, œuvrant dans les zones conquises par le M23. Il pense que cela permettra à ces entreprises de ne pas fermer leurs portes, en dépit de la situation très critique qu’elles traversent ces jours-ci.
« Lorsque je prends le cas de PREMIDIS, qui verse des millions dans le trésor public mais, suite à l’inactivité dans certaines zones, les taxes, impôts et rédevances que, versait cette société, seront obligés d’être revus à la baisse », a-t-il lancé.
En rappel, depuis près de 6 mois, les terroristes du M23 occupent de grandes agglomérations du territoire de Rutshuru, dont celle où l’usine de la société PREMIDIS est implantée. Une situation qui ne permet pas le bon fonctionnement de cette entreprise, productrice de plusieurs produits d’importance capitale pour les congolais.
Yannick warangasi, à Goma