Le Royaume-Uni prend des mesures coercitives contre le Rwanda, en raison du conflit qu’il alimente à l’Est de la République démocratique du Congo, sous le label du Mouvement du 23 mars (M23). Ces sanctions interviennent au lendemain du passage du chef de la diplomatie britannique, David Lammy à Kinshasa et Kigali, où il a eu à échanger avec les deux chefs d’États.
Londres suspend la participation de ses personnalités de « haut niveau » aux événements organisés par le Gouvernement rwandais et à ceci, le Royaume annonce la limitation des activités de promotion commerciales avec Kigali, de suite de ses violations de la Charte des Nations Unies sur l’intangibilité des frontières.
Les sanctions financières ne sont pas du reste. En dehors de la limitation des activités de promotion commerciale, Londres indique que l’aide financière directe au Gouvernement de Kigali est également suspendue, hormis le soutien en faveur des populations les plus pauvres et vulnérables, et n’exclut pas l’intention de collaborer avec d’autres de ses partenaires pour de potentielles sanctions contre Kigali.
La coopération militaire entre les deux pays subit également un coup. Londres annonce suspendre toute aide future liée à la formation en matière de défense avec Kigali, et se propose de réexaminer les licences d’exportation de matériel militaire vers les Forces de défense du Rwanda, accusées d’intervenir aux côtés de la coalition AFC-M23 qui mene la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Pour le Royaume-Uni, la prise de Goma au Nord-Kivu et Bukavu en province du Sud-Kivu, constitue une violation grave de l’intégrité territoriale de la RDC. « Les hostilités doivent cesser immédiatement. Les récentes offensives du M23 et des forces de défense rwandaises, et notamment la prise de Goma et de Bukavu, constituent une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC », dénonce Londres.
Avec ces sanctions, plusieurs aides apportées par le Royaume-Uni au Rwanda se retrouvent suspendues, accentuant ainsi la pression. Ces suspensions ne peuvent être levées que « jusqu’à ce que des progrès significatifs soient faits ».
Lire aussi sur agoragrandslacs.net :
La Rédaction