Plus aucun doute, des manifestations anti-occidentales ont surgi samedi 10 février à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ce, après une vague de mobilisations sur le génocide dans l’Est, où le Rwanda et ses alliés dont la France et les États-unis, sont pointés du doigt dans les massacres sans relâche de plus de 10 millions de personnes au cours de trois dernières décennies (30 ans).
Bien qu’étouffés par des éléments de la Police nationale congolaise, les manifestants ont brûlé des engins de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO), une mission dont la présence se fait de plus en plus de trop, malgré de multiples annonces de leur départ d’ici décembre 2024, dont les nouvelles révélations parlent de juin 2025, avec un départ de la province de l’Ituri. “Plusieurs véhicules des Nations unies ont été incendiés et mis à sac”, s’est plainte la cheffe de la Monusco dans un communiqué de presse.
Face à une foule sans âme, que devrait faire Kinshasa déjà naïve face aux massacres continus et la conquête des territoires par les terroristes du M23/RDF. Appeler au calme et rappeler la limite que ne devrait pas franchir les manifestants.
Dans la soirée, au cours d’une réunion urgente autour de la situation, le Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et affaires coutumières, Peter Kazadi rappelle que les installations de la mission onusienne étaient inviolables. « Nous tenons à rappeler que les installations, les véhicules des diplomates étrangers ainsi que du personnel de la MONUSCO sont inviolables », affirmait le VPM devant la presse.
La Monusco monte quant à elle, au créneau. “Les menaces et les attaques contre le personnel des Nations unies et leurs familles sont inacceptables”, n’en revient pas la Représentante du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la Monusco, Bintou Keita qui, non seulement condamne la “série d’attaques” contre le personnel des Nations unies mais plus encore, “demande aux autorités judiciaires congolaises de diligenter des enquêtes en vue de poursuivre les auteurs”.
Déjà avant ces manifestations, un véhicule de l’ambassade de la Côte d’Ivoire a été victime de la colère populaire. Pour cause, des supporters congolais porteurs d’un message dénonçant l’agression rwandaise ont été ignorés par les caméras lors du match entre la Côte d’Ivoire-RDC, un acte mal perçu par la population congolaise.
Guerschom Mohammed Vicci