Les 2 345 409 km², reconnus comme superfie de la République démocratique du Congo semblent entrer en doute. En effet, un communiqué de l’Alliance fleuve Congo, qui est en coalition avec la rébellion du Mouvement du 23 mars, M23 dans la guerre d’agression que mene le Rwanda dénonce la violation d’un « espace aérien » par un avion, qu’il attribue au pouvoir de Kinshasa.
« (…) qu’un avion du regime de Kinshasa a violé notre espace aérien ce matin », peut-on lire dans un document signé par Lawrence Kanyuka, point-focal communication de l’AFC. Jusqu’ici, la zone occupée par les M23/RDF reste un territoire de la République démocratique du Congo car n’ayant pas demandé son indépendance.
Kinshasa ne doit pas prendre à la légère cette communication, qui masque les tendances de balkanisation. Comment comprendre que les appareils de la RDC violent un espace aérien appartenant à ce même pays, si ce n’est qu’un pays dans un autre.
Le gouvernement congolais focalise toute son attention dans les négociations qui se déroulent en Angola, dans le cadre du processus de paix de Luanda. Ici, les discussions n’avancent pas et les rendez-vous se succèdent et se décalent, pour de nouvelles dates sans avancées majeures. Les délégations de la République démocratique du Congo et du Rwanda pourront encore se rencontrer le 09 et 10 septembre prochain, pour une voie de sortie de la crise.
Sur le terrain, le « fameux » cessez-le-feu décrété par Luanda, patauge. Les affrontements se succèdent et les supplétifs de l’armée rwandaise gagnent de plus en plus du terrain. À l’image de ce dimanche, les rebelles du M23 ont pris le contrôle du village Kivuvo en territoire de Lubero, après des hostilités avec les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les jeunes patriotes.
Précédemment, ils avaient avancé vers Masisi centre, dans le territoire qui porte le même nom avec la prise des villages Kaniro, Lukopfi et le pont Kisuma, après des hostilités avec les jeunes Wazalendo, le mardi dernier.
L’armée rwandaise et ses alliés élargissent leur zone de contrôle, alors que les FARDC respectent visiblement un « cessez-le-feu » qui en réalité, n’existe plus. L’armée subit les attaques multipliées ces derniers jours, dans l’espoir une issue favorable des négociations « balbitiantes » du processus de paix de Luanda.
Guerschom Mohammed Vicci