La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu fait face au morcellement illicite des parcelles. La division provinciale de l’urbanisme et habitat, va en guerre contre cette pratique qui sévit dans plusieurs quartiers de Goma, dont Katoyi, Majengo, Ndosho et Kasika dans la commune de Karisimbi. Elle fait savoir que seuls, 20 pourcents d’habitants de cette ville recourent à ses agents pour suivre la procédure légale de morcellement des parcelles, pendant que les autres, (80%), ne sont composés que par des récalcitrants.
Au cours d’un entretien accordé, mardi 4 octobre, à la rédaction d’AGORAGRANDSLACS.NET, Jadot Kakule, chef de bureau à la division provinciale de l’urbanisme et habitat au Nord-Kivu, démontre que cette pratique favorise la violation flagrante des normes urbanistiques pendant la construction des différentes maisons au travers de la ville de Goma.
« La superficie normale d’une parcelle est de 3 ares soit 15m sur 20m pour une parcelle résidentielle. Ici chez nous les opérateurs économiques veulent se taper de l’argent et ils font le morcellement dans le but de trouver un plus grand benefice. En cas d’une catastrophe naturelle il est difficile que les agents sauveurs accèdent à la parcelle qui a été mal morcelée, mais aussi notre population a toujours ignoré les services étatiques pour l’étude du morcellement », a-t-il déclaré.
La division provinciale de l’urbanisme et habitat, consciente de la recurrence de ce phénomène en province, insiste sur l’application de la loi foncière pour réformer ce secteur. Elle promet de se lancer dans traque de tous les contrevenants.
« Le morcellement en soi n’est pas interdit. C’est sa minière illégale qui est interdite. En principe les autres parcelles issues du morcellement ne doivent constituer de l’obstruction, ces parcelles doivent être accessibles par tous et cela contribue à son amenagement. Par exemple la ville Goma est battue dans une zone sismique, c’est une ville ou les scientifiques en volcanologie ont toujours prévenus sur des fissures liées aux anciennes éruptions volcaniques. Cela étant il ne pas conseillé d’appliquer une architecture en hauteur pour éviter les écoulements. Construire en hauteur pour obtenir toutes les pieces pouvant contenir sa famille c’est un danger et un risque d’effondrement des maisons en cas de tremblement », a-t-il averti.
Il sied de noter qu’en ville de Goma, tout comme en territoire de Nyiragongo et dans d’autres coins de la province du Nord-Kivu, le phénomène de morcellement illicite des parcelles demeure préoccupant.
Trésor Wayitsomaya