En marge de la commémoration de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année, le consortium Save the children, Heal Africa, Umoja in action et Parlement d’enfants a réuni ce mardi 18 juin dans la ville de Goma au Nord-Kivu, plus de 500 enfants du site Bulengo, pour un partage.
M. Daniel Mbungu, chef de projet Afia bora pa jamaa 3, explique le choix de ce site du fait que les droits de ces enfants déplacés ne sont pas respectés, à l’image des enfants tués à Soweto en Afrique du sud. Pour pallier cette problématique, le consortium a mis en place un cadre pour s’occuper de ces enfants, inscrit dans le coeur du projet.
« Ce sont des enfants dont leur droit n’a pas été respecté du fait qu’ils se sont enfuis avec leurs parents. Jusqu’à la preuve du contraire, leurs droits sont bafoués », déplore le Chef du projet. « Dans le cadre spécifique de ce projet appuyé par Save the children international, on a trouvé un cadre où ces enfants doivent été encadrés pour essayer tant soit peu, à les remettre dans leurs droits », renchérit-il.
En l’espace Ami d’enfant, ces déplacés participent à des activités recréatives où ils prennent part à des jeux, la danse, le chant, la poésie et des activités créatives en faveur des Enfants non accompagnés (ENA), les Enfants associés aux forces et groupes armés (EAFGA) et des Enfants victimes des Violences basées sur le genre (VBG).
Durant leurs prestations au travers des poèmes et chants, les enfants n’ont cessé de réclamer la cessation des hostilités et le retour de la paix, pour qu’ils reviennent dans leurs entités et reprennent leurs vies.
« Nous les enfants de Bulengo, nous demandons la paix pour notre pays pour que nous quittions de la misère. Que nous rentrions chez nous parce que la vie au camp, ce n’est pas facile »,réclame Faradja Ndayambaje, présidente du comité des enfants EAE Bulengo. Parmi les difficultés rencontrées, elle peint des maladies et d’autres difficultés. Elle demande le maintien des activités de Save the children dans ce site, jusqu’à la fin de la guerre.
Diego Amani, président du Parlement d’enfants de Goma regrette que des camps de violation des droits de l’enfant prennent de plus en plus de l’ascenseur dans des camps et sites déplacés et cela, malgré de multiples sensibilisations.
« Nous allons écouter leurs problèmes et leurs craintes et avec cela, nous espérons faire un plaidoyer auprès des décideurs et d’autres acteurs », souligne Diego Amani, lesquels peuvent contribuer à l’amélioration de la situation des enfants dans des camps et sites.
Des jus et biscuits ont été partagés à ces enfants, pour leur faire participer à la commémoration de la journée de l’enfant africain, célébrée cette année sous le thème : « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : L’heure est venue », alors que nombreux enfants déplacés ont abandonné le chemin de l’école en raison du manque de prise en charge dans leurs milieux de refuge.
Guerschom Mohammed Vicci