La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu dresse des statistiques sombres des tueries des civils, de multiples cas de kidnappings et incursions nocturnes que diurnes depuis l’instauration de l’État de siège en province et depuis la mutualisation des forces avec l’armée ougandaise.
Dans une note d’évaluation de l’État de siège du 11avril 2022 dernier, cette structure citoyenne répertorie 143 civils tués parmi lesquels 14 personnes dans le groupement Jomba, en territoire de Rutshuru, lors des attaques du M23 en date du 27au 28 mars 2022 et 6 changeurs de monnaie en ville de goma.
Selon l’esprit du même rapport, 179 cas d’enlèvement ont été enregistrés, 17 cas de justice populaire dans différentes contrées mais également 542 camouflages des maisons et des boutiques.
Entre-temps, elle se dit satisfait du payement régulier et l’augmentation des salaires des agents du gouvernorat, la diminution sensibles des tensions politiques et l’augmentation des recettes.
Par contre, elle déplore ce qu’elle qualifie de « divagation des certains militaires » dont leurs unités ont été mutilées dans d’autres zones du pays.
Pour réduire l’insécurité en province, le gouvernement devra, pense la société civile, faciliter la mutation urgente des militaires et policiers ayant plus de 3 ans au Nord-Kivu tout en renforçant la diplomatie congolaise envers d’autres nations voisines et plaide pour un refus d’accorder un dialogue aux rebelles M23 après plusieurs attaques contre les positions militaires en territoire de Rutshuru.
Trésor Wayitsomaya depuis Goma