Près de 200 anciens agents de l’Université de Goma (UNIGOM) ont manifesté devant le bureau de cette institution de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), le mercredi 31 août 2022. Ils réclament la paie de 7 mois d’arriérés de salaire.
Dans leurs griefs, ceux-ci dénoncent la manière dont ils ont été poussés à la démission par l’actuel Comité de gestion de l’Université de Goma qui évoquait un « nombre très élevé du personnel constituant une pléthore pour l’école. »
Bikulu Trésor, l’un de ces agents révoqués, laisse entendre qu’ils sont prêts à abandonner complètement l’école mais il exige que leurs arriérés de salaire soient payés.
« Nous demandons au Comité de gestion de nous remettre dans nos droits. Nous ne voulons plus notre réintégration. Mais, nous demandons seulement le paiement de nos sept mois impayés. Le Comité de gestion nous a poussé à la démission depuis un temps », indique-t-il.
Ces allégations sont rejetées en bloc par l’UNIGOM. Le professeur Muhindo Mughanda, recteur de cette institution universitaire démontre que ces agents ne remplissaient pas les critères, et explique qu’une mise en disponibilité leur avaient été donnée avec pour option de faire recours à eux, si jamais l’occasion se présente.
Il dit tout de même ne pas reconnaître les sept mois d’arriérés dont réclament ces anciens agents « d’autant plus qu’en raison de la pandémie à coronavirus et de l’éruption volcanique de 2021, les agents étaient payés sur base des mois prestés. »
« Ce sont les personnes qui ne font plus partie de l’Université de Goma. Quand nous avons pris nos fonctions, nous avons constaté que l’Université avait un nombre important d’un personnel qui coûtait cher au budget de l’Université. C’est ainsi qu’avec l’ensemble de notre équipe, nous avons élaboré un certain nombre des critères pour engager un personnel qualifié. Nous avons donné une sorte de mise en disponibilité aux agents qui ne remplissaient pas les critères, avec pour option de faire recours à eux, une fois l’occasion se présentait. En ce qui concerne les sept mois, ils n’existent pas. Car en février, mars et avril, il y avait Covid-19, et mai, juin il y avait éruption volcanique. Et donc les agents étaient payés sur base des mois prestés et non le contraire », a-t-il réagit.
Il convient de noter que les anciens agents de l’Université de Goma ont profité du séjour du ministre national de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, au Nord-Kivu, pour protester contre le non-paiement de leurs arriérés de salaire. Ce que le recteur de l’UNIGOM dit ne pas reconnaitre.
Yannick Warangasi, à Goma