Le calme fragile qui semblait s’installer dans l’Ituri, vient d’être violemment brisé. Jeudi, le site des déplacés de Djangi, situé dans la localité de Drodro en territoire de Djugu, a été la cible d’une attaque meurtrière imputée aux miliciens de la CODECO.
Cet acte d’une cruauté inouïe qui survient en plein cœur des pourparlers élargi des intergroupes armés, les chefs coutumiers et certains leaders à Aru, où certains leaders tentent désespérément de tracer la voie vers la paix.
Selon Charité Banza, président de la société civile de Bahema Nord, le bilan provisoire fait état de huit morts à 9 heures, un chiffre tragique qui pourrait encore s’alourdir.
« C’est un coup de poignard dans le dos pour le processus de paix », dénonce-t-il avec amertume, soulignant l’incohérence entre le dialogue en cours et la réalité sanglante sur le terrain.
Les localités voisines de Largu et Drodro vivent une véritable débandade, les populations fuyant dans la panique face à cette nouvelle vague d’insécurité. Cette attaque démontre une fois encore la détermination farouche de la CODECO à maintenir la terreur, malgré les appels répétés à la cessation des hostilités.
Alors que toute l’attention internationale est tournée vers les négociations d’Aru, cette offensive rappelle brutalement que les défis restent immenses. La communauté nationale et internationale doivent redoubler d’efforts pour protéger les civils, et contraindre ces groupes armés à respecter leurs engagements.
L’Ituri pleure ses victimes tandis que l’espoir d’une paix durable vacille dangereusement. La question demeure : combien faudra-t-il encore de vies sacrifiées avant que la violence ne cède enfin place au dialogue ?
La Rédaction