Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi a expliqué dans la soirée du jeudi 22 février à Kinshasa lors d’un briefing face à la presse, sa position de dialoguer non pas avec le M23, mais avec le Rwanda au sujet de la guerre à l’Est.
Il a indiqué : »Nous avons compris que c’est un empêcheur détourné en rond ». Pour le chef de l’État, le M23 avait choisi d’ouvrir les hostilités sur le champs de bataille alors qu’après leur rencontre avec Uhuru Kenyatta, à l’époque président du Kenya, Museveni et Kagame, présidents de l’Ouganda et du Rwanda, ils avaient opté de mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers.
Lorsque le M23 a choisi pendant ce temps d’ouvrir les hostilités alors qu’il avait déjà tendu la main et qu’ils étaient en pleine discussion, « nous avions décidé de couper tout contact avec ce groupe là », précise Tshisekedi. Ensuite, « le Rwanda a continué de se cacher derrière le M23, et c’est ça la raison pour laquelle je ne discute pas avec le M23 », ajouté le président.
Il a déclaré qu’à partir du moment où la RDC a fait des prisonniers rwandais et a eu des preuves grâce aux experts des Nations-Unies de l’implication du Rwanda par la présence de ses militaires sur le sol congolais, le Rwanda a vite changé de narratif en accusant la RDC de soutenir le FDLR.
Tshisekedi qualifie ainsi le M23 de « conquille vide et du patin du Rwanda », qui ne peut continuer les discussions, parce qu’ils savent que l’on découvrira que derrière eux, il y a des rwandais. Il a ainsi rassuré que le M23 n’est pas un groupe rebelle congolais. Voilà pourquoi, le M23 refuse d’aller en cantonnement où on leur demandera leur identification et « nous découvrirons que ce sont des rwandais et non des congolais », a-t-il conclu.
Tshisekedi insiste qu’il veut une discussion avec le Rwanda parce que c’est lui son agresseur. À ce dernier, il veut poser les questions de savoir ce qu’il veut à son pays et à son peuple, et pourquoi il continue de tuer sa population et de piller les ressources de son pays.
Marcus Akenda
