Des journalistes de Goma et de Bukavu prennent part à un atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias sur les techniques de lutte contre les messages de haine dans les réseaux sociaux.
Durant deux jours soit du 16 au 17 août, ces journalistes sont réunis dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu pour cette fin. Tout part du constat sur la situation volatile dans la partie orientale de la République démocratique du Congo et des messages de haine qui l’attisent davantage.
« L’atelier a été organisé à travers un constat selon lequel, l’Est de la RDC dans un contexte difficile lié notamment à la résurgence des hostilités, de la guerre. Nous avons constaté que certains messages qui sont partagés dans les réseaux sociaux, ce sont des messages qui sont distillés, qui profèrent même la haine », circonscrit Siméon Mutupe, acteur local de paix au sein de l’organisation non gouvernementale Action pour la paix et la concorde (APC), organisatrice de ces assises.
Le choix des journalistes n’est pas un hasard. Cette organisation estime que si les chevaliers de la plume sont bien formés, leur influence sur la masse pourra contribuer à la paix.
« Si les professionnels des médias ici formés, peuvent changer les anciennes pratiques de distiller le message de haine à travers les outils de communication et en tant quatrième pouvoir, ils pourront influencer une masse importante au processus de communication de paix et de résilience dans la région de Grands-lacs », estime-t-il.
Les conséquences de la propagation des messages de haine
Egide Kitumaini, le facilitateur de cet atelier voit l’accentuation des conflits.
« Les discours de haine nous plongent dans des conflits interminables, un cycle de conflits qui se repète et met en mal les populations qui doivent vivre en paix, qui doivent aspirer à la paix et au développement », pense le facilitateur.
Il appelle les chevaliers de la plume à user rationnellement les outils en leurs possessions, pour lutter contre ce danger, qui risque d’embraser tout un peuple.
Guerschom Mohammed Vicci depuis Bukavu