La République démocratique du Congo et le Rwanda signeront un pré-accord de paix ce vendredi à Washington aux Etats-Unis, visant la résolution pacifique de la sempiternelle guerre de plus de trois décennies de l’Est de la RDC, objet de discorde entre les deux pays.
L’épineuse question du « retrait des troupes rwandaises » que réclamait toujours Kinshasa, est carrément sortie du document sur lequel les Ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, Mme Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe apposeront leur signature.
À en croire le chef de la diplomatie Rwandaise, le projet d’accord qui sera signé ce vendredi, ne comporte non seulement aucune mention « retrait immédiat des mesures défensives du Rwanda », mais aussi de termes tels que « Forces de défense rwandaises », « troupes rwandaises » ou encore « retrait » ne figurent pas dans le pré-accord.
Reuters rapporte que les négotiateurs de la République démocratique du Congo ont « abandonné » leur demande du départ des Forces de défense du Rwanda du sol congolais, ce qui aurait permis à en croire les sources interrogées par le média, à l’ouverture de la signature du projet d’accord de paix.
Cet accord ne concerne pas que l’aboutissement d’une paix durable dans la région, Reuters précise que ce projet vise aussi à attirer les investisseurs occidentaux dans les secteurs miniers, sachant que la zone contient un gisement important de tantale, d’or, de cobalt, de cuivre et de lithium, mais « en donnant aux États-Unis l’accès à des minéraux essentiels ».
La même source précise que le retrait des troupes rwandaises de l’Est de la République démocratique du Congo s’étale dorénavant sur « plusieurs mois » avec une condition à la clé : « des opérations contre les FDLR ».
Le Rwanda a conditionné jeudi au travers la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, la levée de ses mesures défensives de la frontière entre les deux pays par la « neutralisation » des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda.
Les rebelles du M23-AFC qui occupent notamment la ville de Goma aux côtés d’un autre vaste territoire, ont mené entre avril et début mai, des opérations de rapatriement de « présumés » FDLR vers le Rwanda.
Guerschom Mohammed Vicci