Dans un message teinté de regret et d’angoisse, l’organisation du concert « Solidarité Congo » a annoncé jeudi 27 mars, le report de ce rendez-vous culturel. Initialement prévu pour le 07 avril, le concert pourra se tenir à une nouvelle date qui sera annoncée dans les prochains jours.
Les organisateurs parlent d’une décision qui leur a été imposée par les autorités admninistratives, au détriment des efforts consentis et de la mobilisation obtenue dans des « conditions du respect, de paix et de solidarité ».
Le concert « Solidarité Congo » est présenté par les organisateurs comme « un cri du coeur, une réponse artistique et fraternelle à la détresse de nombreuses personnes dont des enfants, dans le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo.
Les organisateurs expliquent avoir exploré toutes les voies de conciliation, toutes les alternatives possibles pour faire entendre la portée « purement » humanitaire et culturelle de l’événement, mais sans succès.
« […], nous nous voyons contraints d’accepter cette décision, qui ne reflète ni notre volonté, ni celle du public, ni celle des artistes mobilisés pour la cause », déplorent-ils. Pour eux, cet événement représentait un moyen de « porter la voix souvent ignorée, dans le respect de toutes les mémoires, de toutes les douleurs, et de toutes les luttes pour la dignité humaine ».
Le concert « Solidarité Congo » est plutôt engagé dans un idéal de justice, de paix et de reconnaissance des souffrances, sans jamais avoir la « vocation à heurter qui que ce soit, encore moins à s’opposer à d’autres combats mémoriels », précise le communiqué.
« Ce report, indépendant de notre volonté, ne marque pas la fin de notre engagement », insistent les organisateurs, qui ne désarment pas. Ils précisent qu’une nouvelle date sera annoncée prochainement, promettant de rembourser l’argent de toutes les personnes qui avaient déjà acquis leurs billets.
Pour rappel, le concert « Solidarité Congo » a été combattu en raison de la date du 07 avril, qui est considérée comme celle de la commémoration du Génocide rwandais. La Mairie de Paris avait saisi le Préfet de police de la même ville pour obtenir l’interdiction du concert et finalement, elle aura eu gain de cause.
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