L’Union sacrée de la nation au Nord-Kivu exige la levée immédiate de l’état siège et le début des enquêtes contre le gouverneur militaire, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, principal accusé dans le carnage d’une quarantaine de civils non armés, dans une tentative de manifestation mercredi 30 août en ville de Goma, par une église messianique.
Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 1er septembre au sortir d’une assise urgente, cette plateforme politique estime que cette tuerie des civils, est une preuve que les autorités militaires ne sont pas encore prêtes à quitter la navire.
“L’Union sacrée de la nation demande au chef de l’État Félix Tshisekedi, de mettre fin le plus rapidement possible à l’état de siège pour nous éviter le pire dans les jours à venir car les militaires sous état de siège, ont pris le goût du confort et sont prêts à tout pour se maintenir au pouvoir. Le cas d’espèce est ces massacres que nous déplorons au Nord-Kivu à chaque fois qu’on envisage mettre fin à l’état de siège”, ont-ils laissé entendre dans une déclaration lue par Stéphane Mashukano.
Tout en réitérant son soutien indéfectible aux Forces armées de la République démocratique du Congo qui combattent pour le retour de la paix, l’Union sacrée de la nation appelle la justice à ouvrir des enquêtes contre le gouverneur militaire du Nord-Kivu, afin qu’il réponde de ses actes.
”… demande à la justice de se saisir d’office de ce dossier pour que le lieutenant-général Constant Ndima, commandant des opérations au Nord-Kivu réponde de ses actes devant les juridictions compétentes”, poursuit-elle.
Rappelons qu’après ce drame vécu au chef-lieu du Nord-Kivu, le bilan reste hypothétique. Kinshasa évoque un bilan de 43 civils lâchement abattus aux côtés d’une cinquantaine de blessés, alors que Human rights watch révèle au moins 49 personnes abattues.
Yannick Warangasi