Le centre pour la promotion des droits de l’homme (CPDH), une organisation non gouvernementale de défense des droits humains active en commune d’Oicha chef-lieu du territoire de Beni juge de largement mitigé le bilan des six(6) mois de l’administration militaire instaurée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Dans une exclusive accordée à Agoragrandslacs.com ce mardi 16 novembre 2021, le centre pour la promotion des droits humains (CPDH) fait savoir qu’il est encore difficile de noter sur terrain des avancées considérables pour ce qui est de la sécurité dans les deux provinces, l’Ituri et le Nord-Kivu sous État de siège depuis six(6) mois.
Son coordonnateur Darius Kasereka Syayira fait observer un activisme accru des groupes armés locaux et étrangers qui continuent à massacrer sans pitié des civils innocents en pillant également leurs différents biens. Il dresse cependant un bilan alarmant de l’État de siege avec plus de 300 civils tués dans des situations d’insécurité
« La situation sécuritaire dans la région de Beni et Ituri reste volatile en dépit de l’instauration de l’État de siège il ya de celà six(6) mois passés. La population continue à être kidnappée et tuée à la machette une situation qui inquiète le centre pour la promotion des droits humains tellement que la vie humaine est sacrée nous avons déjà noté un bilan très mitigé de plus de trois cents (300) personnes tuées, au moins quarante (40) cas d’enlèvement, plusieurs cas d’incendies des villages, hôpitaux et écoles. Tout ça la population est entrain de subir au vu et au su des autorités congolaises » a t-il dit.
Consécutivement à cette situation sécuritaire on ne peut plus dégradante, cette ONGDH exige que les presidents de deux chambres du parlement congolais, effectuent une descente dans ces deux provinces afin de s’imprégner de la souffrance qu’endurent les civils avant de décider de la nouvelle prorogation de cette mesure exceptionnelle.
« Nous demandons au gouvernement congolais d’évaluer le travail fait par les autorités de l’État de siège. Aux presidents de deux chambres du parlement de venir sur le terrain au Nord-Kivu et en Ituri pour palper la réalité sur terrain que de se fier aux rapports non transmis et qui parfois sont erronés » a renchérit Darius Kasereka coordinateur du CPDH.
A noter que la mesure de l’Etat de siège est maintenant à sa onzième prorogation malgré les appels à son évolution lancés de part et d’autres par les élus tant provinciaux que nationaux et les acteurs des forces vives, qui estiment que la situation n’a nullement évolué sur terrain.
Richard Maliro