Plusieurs quartiers de la ville de Butembo, en province du Nord-Kivu, sont menacés par des érosions et inondations pendant la saison pluvieuse. Un expert environnementaliste appelle à la vigilance et la bonne gestion des eaux de pluie.
Jean-Pierre Kasma conseille à la population de mener de bonnes études topographiques avant toute construction sur un terrain. Il insiste sur la bonne gestion des eaux de pluie, et la plantation de plantes anti-érosives.
« Pour faire face aux inondations aujourd’hui, c’est simple, il faut être prudent. Cela signifie : surveiller comment les eaux sont éparpillées dans les parcelles, surveiller nos canaux qui conduisent l’eau vers le lit principal de l’eau. Par rapport aux érosions, nous devons apprendre à faire des analyses, car il y a des sols qui sont érosifs naturellement, il faut étudier des paramètres. Nous devons apprendre aussi à gérer les eaux de pluie, en évitant beaucoup de ruissellement dans la parcelle. Pour éviter cela, il faut installer de la végétation dans la parcelle. La végétation conseillée, c’est la pelouse pour éviter qu’il y ait infiltration de l’eau. Et l’eau qui vient de la toiture,doit être collectée à partir de tanks », explique-t-il.
Pour Jean-Pierre Kasma, les inondations actuelles dans la ville sont une conséquence non seulement climatique, mais aussi de la mauvaise urbanisation. Il estime qu’il serait mieux pour les habitants riverains des rivières, de déménager pour éviter d’éventuelles dégâts.
« Selon les normes urbanistiques, il est dit que, par rapport au lit de la rivière, il faut laisser 50 mètres. Mais, à Butembo, ce n’est pas le cas. Nous voyons des gens construire à seulement 1 mètre et même 0 mètre de la rivière. La gestion des eaux constitue encore un problème pour les ménages », indique Jean-Pierre Kasma.
Plusieurs parcelles sont en voie de disparition sur la carte géographique de la ville de Butembo, en province du Nord-Kivu, suite à l’érosion.
Claudine Mulengya, depuis Butembo