À l’occasion de la 79ème Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte ce 24 septembre 2024, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo s’est exprimé sur la situation sécuritaire de l’Est du pays. Dans son discours, il a appelé la communauté internationale à condamner fermement le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de l’Est de la RDC.
Il a également demandé des sanctions ciblées contre le régime de Paul Kagame, et le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises sur le territoire congolais.
« Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces actes et à imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur et néfaste. Nous exigeons le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises de notre territoire », a-t-il déclaré.
Se confiant à AGORAGRANDSLACS.NET, une figure politique de Lubumbashi a expliqué que : « Le chef de l’État congolais tente de partager la responsabilité de la défense de l’intégrité nationale avec des pays qui n’ont rien à gagner du rétablissement de la paix en RDC ».
Cet homme politique, qui a souhaité garder l’anonymat a ajouté : « Ce discours infantilise l’ensemble des victimes congolaises passées, présentes et futures. Tant que la stratégie de défense de notre pays reposera sur des appels désespérés à l’aide et à l’intervention de la communauté internationale, il est temps de rompre avec cette politique de dépendance et d’assumer pleinement notre souveraineté ».
Un haut cadre et figure de l’opposition a également commenté : « Encore un discours inutile qui met en lumière la faiblesse de la gouvernance de la RDC face à l’agression rwandaise. Une fois de plus, ce sont des plaintes lancées dans le vide, à une communauté internationale sourde et indifférente ».
Pour lui, après 30 ans d’agression, la RDC devrait être capable de déclarer devant toutes les nations qu’elle assume pleinement sa responsabilité souveraine, qui l’oblige à combattre son ennemi, le Rwanda, directement sur son sol, tout comme ce dernier le fait impunément depuis trois décennies.
Marcus Akenda