Suite à la diminution du financement des opérations humanitaires dans le pays, dès ce 1er avril 2023, plus de 56 000 réfugiés congolais hébergés dans cinq (5) camps au Burundi ne recevront que la moitié de la ration alimentaire.
« Bien que nous apprécions le soutien reçu jusqu’à présent, nous avons besoin en urgence de 7,1 millions de dollars américains pour fournir aux 56 000 réfugiés des rations suffisantes pendant les six prochains mois. Ceci est essentiel pour répondre aux besoins nutritionnels des familles dans les camps et les centres de transit au Burundi », a déclaré Housainou Taal, représentant et Directeur de Pays du PAM au Burundi.
Il poursuit en affirmant :
« Les réfugiés sont extrêmement vulnérables, avec un accès limité à la terre ou à l’emploi en dehors des camps, et dépendent exclusivement de l’assistance humanitaire pour leur survie ».
Parmi les bénéficiaires figuraient 55 577 réfugiés hébergés dans cinq (5) camps, des rapatriés burundais des pays voisins, des personnes touchées par l’impact socio-économique du COVID-19 et des personnes affectées par les chocs climatiques et celles déplacées par les crues des eaux du lac Tanganyika. « Parmi les autres bénéficiaires nous comptons les écoliers des zones touchées par l’insécurité alimentaire, les femmes enceintes et allaitantes qui souffrent de la malnutrition modérée ainsi que les filles et les enfants âgés de 6 à 59 mois ».
La plupart de ces réfugiés fuient le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo. Le PAM reconnaît que la réduction des rations aggravera l’insécurité alimentaire et la situation nutritionnelle des réfugiés et pourrait exacerber les tensions entre les communautés d’accueil et les réfugiés autour des camps et des centres de transit.
Keren Miburo