La société civile forces vives, noyau d’Eringeti en territoire de Beni (Nord-Kivu), alerte sur plusieurs cas de malnutrition et décès communautaires qui continuent à se faire enregistrer dans le chef de la population d’Eringeti durant cette période, caractérisée par l’insécurité grandissante aux alentours de cette entité administrative.
Selon cette structure citoyenne, ces dégâts humains sont principalement dus à l’absence d’une prise en charge médicale appropriée.
À en croire Rachid Maliro, président de cette structure citoyenne à Eringeti, malgré l’offre du Gouvernement congolais et de certaines Organisations non gouvernementales qui payent cinquante pourcent de la facture des soins médicaux pour chaque habitant de cette entité, nombreux sont ceux-là qui éprouvent encore des difficultés à se faire soigner dans une structure sanitaire. Une situation qui entraîne ainsi des cas de malnutritions et décès communautaires.
« Nous remercions d’abord le gouvernement qui a déjà soulagé un peu la population par rapport à ce qu’elle vivait avant. Mais, malheureusement, suite à l’insécurité, certains n’arrivent toujours pas à supporter la caution que paye le malade pour sa facture des soins médicaux puisqu’ils entrent plus au champ. Tous sommes concentrés au centre d’Eringeti. On trouve même à manger difficilement, nous avons plusieurs cas de malnutritions et des décès communautaires, en majorité les enfants et les femmes enceintes« , renseigne Rachid Maliro.
Cet acteur de la société civile appelle cependant les humanitaires et le gouvernement, à travers son ministère de santé publique, de « jeter un coup d’œil » de plus sur la situation sanitaire de cette population afin de sauver des vies humaines.
« Les répondants, aux différents centres de santé, le gouvernement congolais et les humanitaires, nous voudrions qu’ils puissent avoir de l’amour, qu’ils puissent encore une fois penser à nous puisque le taux de mortalité est devenu très lourd. Des enfants, des femmes enceintes et des femmes allaitantes sont en difficultés ici« , ajoute-t-il.
Pour rappel, c’est depuis deux ans que le gouvernement congolais, à travers son projet « fonds basés sur la performance (FBP) », aide les habitants d’Eringeti en payant cinquante pourcent de la facture des soins de santé.
Richard Maliro