Depuis le retour des affrontements entre les terroristes du M23 et les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo en mars de cette année, la situation humanitaire laisse à désirer dans le territoire de Rutshuru où plusieurs déplacés ont élu domicile.
N’ayant pas d’endroits préparés pour les recevoir, ces déplacés ont été contraints de transformer certaines écoles, des stades et autres espaces d’intérêt commun avec une situation alimentaire et sanitaire qui poussent à des questions.
Si les derniers à arriver à ces endroits sont estimés à plus de trois milles (3000) personnes, Jean-Claude Mbabaze, coordonateur de la société civile de Rutshuru contacté par nos confrères de la Radio Okapi, craint l’apparition des maladies hydriques au-delà des morts suite à la famine que courent ces personnes.
« Ils sont entrain d’errer dans la cité entrain de quémander. Je peux vous rassurer que si rien n’est fait, en tout cas, très bientôt, on va assister à des décès suite aux faims et même des maladies hydriques. Tout ça, ce sont des dangers que courent ces déplacés qui semblent être négligés que ça soit du côté de gouvernement même des humanitaires, ils n’arrivent vraiment pas pour secourir ces déplacés. » indique le président de cette structure citoyenne.
Il appelle le gouvernement congolais, en tant premier parent, à songer à venir assister ces déplacés avant que le pire ne soit vécu et lance un cri d’alarme à la solidarité tant nationale qu’internationale.
Rappelons que plus de cent cinquante huit milles personnes se sont déplacées depuis le retour de ces affrontements dans le territoire de Rutshuru et de Nyiragongo, deux territoires ayant jusque-là subi les affres de cette guerre.
Guerschom Mohammed Vicci