Dix (10) membres de la société civile du Haut-Katanga sont aux arrêts depuis la journée du lundi 5 janvier 2024 à Lubumbashi. Ils sont aaccusés de spoliation de la maison sise sur l’avenue Kasavubu au numéro 435, abritant le bureau de la société civile de cette province.
Selon le porte-parole du cadre de concertation de la société civile, la cause de ces arrestations n’est pas clairement identifiée, alors qu’ils passent une deuxième nuit au cachot du parquet de grande instance de Lubumbashi.
Parmi ces personnes, on en note deux (2) femmes et huit (8) hommes dont Jean Pierre Muteba, Mwika Tshiswaka Mimi, Safi Thérèse, Ngube-Ngube. Et d’ajouter, Apollinaire, James Kibayo, Simon Kalenga, Madi Kalenga, Armand Kitengo, De la paix Nkulu et Ngoy.
Selon les témoins qui ont assisté aux arrestations, chacun était dans son bureau faisant son travail quotidien. Arrivé aux environs de 10 heures, un groupe de personnes dont certains habillés en tenue civile et quelques policiers, sont arrivées et ont directement procédé à leurs interpellations.
Aussitôt, ils ont été acheminés au parquet et les détenus ont été directement auditionnés par l’Inspecteur de la police judiciaire où d’après un des détenus, ils sont accusés de rébellion.
Pour le porte-parole de la société civile du Haut-Katanga, Ghislain kalwa, des démarches sont en cours pour obtenir leur libération. Cependant, il considère ces arrestations comme une violation de droit de l’homme.
« Nous avons alerté toutes les autorités de la province. Le vice-gouverneur nous a rassuré de son implication dans ce dossier. Les avocats suivent aussi l’évolution de la situation. On espère qu’ils seront libérés », a-t-il indiqué.
Pour le Groupe ukingo wa watetezi (GRUWA), une plateforme d’organisations pour la protection des défenseurs des droits humains, le gouvernement provincial doit fixer l’opinion sur le statut de l’immeuble, qui fait l’objet de conflit. Ensuite, faire cesser toutes formes de menaces à l’encontre des acteurs de la société civile du Haut-Katanga.
Rappelons qu’avant ces arrestations, les acteurs de la société civile avaient déposé leur mémorandum au parquet de grande instance de Lubumbashi.
Marcus Akenda