Ce samedi 30 novembre marque le 25ème anniversaire de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Cependant, cet anniversaire est célébré dans un contexte tendu au Nord-Kivu, où la présence de cette force onusienne est de plus en plus contestée par la population.
À Butembo et Lubero, des voix s’élèvent contre la Monusco, perçue par certains comme une entité inefficace face aux défis sécuritaires persistants dans la région. Les récentes manifestations et déclarations publiques témoignent d’un refus croissant de l’intervention de cette mission, avec des groupes de pression et mouvements citoyens exprimant leur désir d’un retrait immédiat des troupes onusiennes.
La coordination urbaine de la société civile de Butembo, dirigée par Mathe Saanane a récemment émis des préalables pour le retour de la Monusco, soulignant la nécessité d’une réévaluation de la mission et de mandat de cette force.
Cependant, cette position n’est pas partagée par tous. De nombreux groupes communautaires et organisations de défense des droits humains contestent l’idée même d’un retour de la Monusco, arguant que sa présence n’a pas apporté les résultats escomptés en matière de sécurité et de protection des civils. Ils réclament plutôt une réponse plus robuste et efficace aux crises humanitaires et sécuritaires, qui frappent l’Est du pays.
Cet anniversaire soulève donc des questions cruciales sur l’avenir de la Monusco en RDC. Alors que certains appellent à un renforcement de son mandat pour mieux répondre aux besoins locaux, d’autres exigent un changement radical dans la manière dont les opérations sont menées.
La Monusco devra naviguer habilement dans ce paysage complexe pour regagner la confiance des populations qu’elle est censée protéger.
Richard Maliro