Invités jeudi 17 octobre 2024 à une réunion d’évaluation du mouvement de grève des enseignants des écoles publiques et conventionnées, les leaders de la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression ont annoncé leur soutien à cette cause en lançant une opération intitulée “zéro uniforme” dans la ville de Butembo. Cette initiative vise à contraindre les écoles privées à suivre le mouvement.
Réagissant à cette décision, l’Association nationale des écoles privées agréées de Butembo et du territoire de Lubero, au Nord-Kivu, s’est indignée contre ce qu’elle qualifie de propos “divisionnistes” et de “rébellion” tenus par ces leaders.
Dans une lettre adressée au maire de Butembo, cette association exprime ses craintes quant aux éventuels dégâts matériels, voire humains, que pourraient subir les établissements à la suite des déclarations de ces “politiciens en quête de nouveaux positionnements”.
“Les membres de l’Association nationale des écoles privées agréées, tout en reconnaissant la légitimité de la grève, s’indignent des propos divisionnistes, de rébellion et de haine tenus par l’un des politiciens invités, qui cherche un nouveau positionnement politique. Nous demandons aux autorités scolaires et politico-administratives d’avoir une vigilance accrue face à ce danger qui menace nos écoles privées agréées, afin d’éviter que la ville ne connaisse une situation similaire à celle de l’IBTP et de Malkia wa Mbingu“, peut-on lire dans cette correspondance.
Tout en citant nommément la candidate malheureuse aux dernières élections législatives, Rose Tuombeyane, cette association demande aux autorités judiciaires d’interpeller les responsables pour leurs propos “incendiaires”.
“Nous sollicitons les autorités judiciaires d’interpeller les incriminés, notamment madame Rose Tuombeyane, pour ses propos incendiaires. En agissant ainsi, l’autorité rendra un service de justice. Nous demandons également que nos écoles soient sécurisées“, ajoute le document.
Depuis la dernière rentrée scolaire en République démocratique du Congo, il y a près de deux mois, les cours n’ont toujours pas repris dans les écoles publiques et conventionnées de la ville de Butembo. Les enseignants réclament une augmentation de leurs enveloppes salariales par le gouvernement congolais.
Richard Maliro