Pendant que les avis se diversifient sur les vraies raisons ayant conduit à la mort de la dame Alice Lyanya, le ministère public semble avoir des indices suffisants sur ce meutre qui fait couler encres et salives depuis plus de 48 heures écoulées sur les réseaux sociaux et dans la ville de Goma où les langues se délient.
En effet, dans un mandat d’amener émis par la justice dont une copie nous est parvenue ce dimanche 5 juin, le parquet de grande instance de Goma se fonde sur les indices graves des coups et blessures volontaires du présumé Mweze Kabungulu Patrice ayant entraîné la matinée du vendredi 3 Juin, la mort de celle qui était sa femme malgré le fait que l’intention de tuer la victime n’était pas à l’ordre du jour.
Le fait étant établi et punissable par la loi congolaise et que ce bourreau présente des faits qui tentent de prouver sa culpabilité, le parquet décide de mettre le bourreau derrière le barreau de crainte que celui-ci ne se soustraire de la justice ou ne manipule les preuves retenues à sa charge.
Aux dernières nouvelles, le présumé a déjà été arrêté le matin de ce dimanche et amené devant la justice en attendant qu’un procès soit organisé quant à ce.
Signalons ici que cette arrestation fait suite aux résultats de l’autopsie menée sur le corps de Alice Lyanya, enceinte de quatre (4) mois, et qui font mention des coups et blessures reçus avant de rejoindre l’au-delà.
Le calvaire s’installe petit à petit et la vie conjugale devient de plus en plus un danger permanent pour certaines femmes.
En l’intervalle de six (6) mois, pour ne citer que les cas répertoriés, trois femmes ont déjà perdu la vie suite aux violences conjugales qu’elles subissent mais qu’elles s’efforcent de taire. Avant ce départ précipité de Alice Iyanya, aucun survivant ne peut passer sans mentionner la disparition rapide de la chanteuse Osinachi Nwachukwu du Nigéria, la voix de la femme derrière la chanson « Ekuweme », qui était également morte après avoir reçu des coups de la part de son partenaire. À l’artiste de la musique, la journaliste Charline Kitoko de Shala FM (Sud-Kivu) qui avait perdu la vie le 5 janvier dernier avec une grossesse de huit (8) mois de suite des coups et blessures volontaires.
Avant qu’une autre n’en soit victime, nous pensons que l’alternative d’amener la femme à dénoncer tous les maux qu’elle subit au foyer s’impose.
Cette alternative passe sûrement par un certain nombre d’efforts à fournir par les uns et les autres dans le strict respect de la dignité et surtout en affrontant les préjugés, un véritable désastre à franchir dans la dénonciation des violences et particulièrement celles conjugales.
Guerschom Mohammed Vicci