Les déplacés fuyant les affrontements entre le M23 et les groupes d’autodéfense la semaine dernière dans la région de Masisi au Nord-Kivu, sont confrontés à une épidémie assimilée au choléra dans le site qui les accueille près de Kitshanga.
D’après Albert Maniraguha Mutuye, président du site, deux décès dus à cette maladie ont été enregistrés mercredi à vendredi dernier. Douze autres personnes reçoivent des soins au centre de santé St Benoît de Kitshanga.
La cause probable serait l’insalubrité, le manque d’eau potable et de latrines dans ce site qui accueille plus de 4000 ménages, venus de Kitshanga et ses environs.
« Nous continuons d’enregistrer des cas positifs de cette terrible maladie, qui présente des symptômes similaires au choléra. Ces patients qui sont à l’hôpital St Benoît, présentent des vomissements, de la diarrhée et d’autres symptômes. Depuis le début de l’épidémie, aucun médecin n’est venu nous rendre visite. Seule une équipe de la Croix-Rouge est venue désinfecter l’endroit où ont eu lieu les décès », explique M. Mutuye.
Il implore une intervention médicale d’urgence, ainsi que l’installation de latrines et de points d’eau, pour endiguer l’épidémie. « Si on pouvait construire des toilettes et des robinets, peut-être que ça pourrait nous épargner de ce danger », insiste-t-il.
Contacté à ce sujet, le Dr Salumu Luhembwe Papy, médecin-chef de zone de Mweso, s’est réservé de tout commentaire dans l’attente d’une réaction des autorités provinciales.
Depuis l’installation du site, la vie des déplacés se dégrade faute d’assistance humanitaire adéquate. Le gouvernement et ses partenaires sont appelés à intervenir d’urgence, pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage.
La Rédaction