Un incident surprenant a secoué la frontière ougandaise le vendredi 13 septembre dernier, un bus pour passagers de la compagnie Buscar, immatriculé KDG 377G au Kenya, a été intercepté par les autorités douanières. Ce véhicule, assurant habituellement la liaison Kampala-Nairobi, a attiré l’attention des agents de l’Uganda Revenue Authority (URA) suite à des renseignements reçus.
Après avoir déchargé sa cargaison déclarée au terminal de bus de l’URA, le véhicule a poursuivi sa course vers le centre-ville. Cependant, les agents de l’URA ont rappelé le bus au centre d’inspection de Nakawa pour un examen approfondi.
La fouille minutieuse qui s’en est suivit a révélé un véritable trésor caché. Dans un compartiment secret, les agents ont découvert 16 liasses de 100 billets de 20 000 francs congolais, totalisant une valeur équivalente à 32 millions de shillings ougandais (UGX) soit près de 11 000 dollars américains. À côté de cette somme non déclarée se trouvait également un carton de bijoux en perles pesant 2 kg, dont personne ne s’était encore manifesté pour réclamer la propriété.
Outre cette importante somme d’argent, les agents douaniers ont également mis au jour des marchandises non déclarées. Des équipements électroniques sophistiqués côtoyaient des bijoux, des pièces détachées automobiles et des produits de soins corporels. Des parfums, des crèmes éclaircissantes, des lotions et des huiles corporelles complétaient le butin. Même des denrées alimentaires, telles que du riz Basmati et des haricots rouges égyptiens, faisaient partie de cette cargaison.
Face à ces faits et selon la loi douanière de la Communauté d’Afrique de l’Est de 2004, la compagnie de transport Buscar risque une amende conséquente, pouvant atteindre 5 000 USD. Cette sanction souligne la gravité avec laquelle les autorités considèrent ces pratiques illégales.
L’URA a saisi cette occasion pour lancer un appel pressant au public et aux commerçants, les exhortant à respecter scrupuleusement les procédures douanières lors de l’importation de marchandises. Ce rappel vise à prévenir les pratiques commerciales illicites et à éviter les lourdes conséquences qui en découlent, tant pour les individus que pour l’économie du pays.
Cette découverte met en lumière l’importance des procédures de déclaration mises en place par le gouvernement ougandais. En effet, toute personne entrant ou quittant le pays avec des instruments négociables au porteur ou des espèces dépassant un certain seuil est tenue de les déclarer auprès des douanes de l’URA. Cette mesure, inscrite dans la loi anti-blanchiment de 2013, vise à promouvoir la transparence des transactions financières, sans pour autant imposer de taxe sur l’argent déclaré.
Claudine N.I.