Une trentaine de personnes, dont une dizaine de membres des forces de sécurité ont été tuées ce jeudi 20 octobre, dans les altercations entre la Police et les manifestants à N’Djamena. L’information est livrée le porte-parole du gouvernement tchadien.
Des centaines de personnes se sont réunies à l’appel de l’opposition contre la prolongation pour deux (2) ans de la période de transition politique dirigée par Mahamat Idriss Déby.
« Une manifestation pourtant interdite s’est transformée en insurrection. Il y a eu une trentaine de morts dont une dizaine d’éléments des forces de l’ordre et plusieurs blessés. Les manifestants ont attaqué des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du premier ministre, celui du président de l’Assemblée nationale », a déclaré le porte parole du gouvernement tchadien.
Des nuages de fumée noire étaient visibles et des tirs de gaz lacrymogène se faisaient régulièrement entendre dans la capitale… tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers et des pneus brûlés sur les principaux axes de la ville.
Signalons que ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux (2) ans, la transition qui devait s’achever ce jeudi 20 octobre. Mahamat Idriss Déby était maintenu à la tête de l’État jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issu d’une deuxième période de transition et auxquelles il pourra se présenter.
C’est en date du 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal Déby tué par des rebelles en se rendant au front, que l’armée avait proclamé son fils Mahamat Idriss Déby comme président de la République à la tête d’une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.
Keren Miburo