Le ciel de Kampala a accueilli hier soir un rapace majestueux venu tout droit de la jungle congolaise. Lui, c’est l’aigle Fally Ipupa, au plumage étincelant, s’est posé sur la scène de l’hôtel Sheraton, prêt à déployer ses impressionnantes ailes devant un public conquis à l’avance par la renommée internationale de l’artiste. Cet événement exceptionnel était organisé de main de maître par la maison de production scénique Malembe Lifestyle, qui a réussi le pari audacieux d’amener la star congolaise à Kampala.
Dès les premières notes de « Ndoki », balancé à 22h00′, le public a fait vibrer le jardin de l’hôtel Sheraton sous la voix mi-suave, mi-tremolo qui résonnaient comme des battements d’ailes. L’aigle a entamé ses pas de danse en déhanchant les reins, ses serres frappant littéralement le sol avec force et précision. Ses choristes, tel un essaim de moineaux, l’ont accompagné de leurs voix envoûtantes, créant un ballet en symbiose avec l’auditoire.
Le public, tel un nid d’oisillons affamés, et venu de partout a répondu par des cris et des applaudissements nourris. Lorsque le rapace a entonné ses plus grands succès, la foule s’est levée comme un seul oiseau, transportée par la musique. L’ambiance était simplement magique, chaque spectateur vivant intensément ce moment d’envol collectif avec le roi du ciel urbain.
La magie a duré jusqu’à plusieurs heures. Au moment des rappels, le public ne voulait pas laisser partir son idole à tire-d’aile et le retenait à grand renfort d’ovations. Lorsque le rideau est finalement tombé, c’est un public comblé, extasié qui est rentré chez lui, la tête encore remplie des cris perçants de l’aigle Ipupa.
L’un des moments forts de la soirée a été lorsque Fally Ipupa a invité des fans sur scène pour exhiber leurs pas de danse, provoquant l’hystérie générale.
Kampala s’est endormie avec la certitude que l’aigle congolais avait survolé la ville hier soir. Le roi des airs était là, il a déployé ses ailes et conquis le public ougandais. Son plumage flamboyant restera longtemps gravé dans les mémoires.
Claudine N. I.