La société civile forces vives du Nord-Kivu n’attend du gouvernement Judith Suminwa, que le rétablissement de la paix qui s’accompagnera du retour des déplacés dans les entités, jusqu’ici occupées par les terroristes du Mouvement du 23 mars, M23 soutenus militairement et matériellement par le Rwanda.
John Banyene, président provincial de cette structure d’appui à la démocratie indique que cette demande passe avant toute autre, vu la situation sécuritaire et humanitaire actuelle de la province.
« La première attente que nous avons, c’est d’abord le rétablissement de la paix et de la sécurité », a laissé entendre John Banyene, à l’annonce de la sortie du gouvernement. « Avant de réclamer autre chose, nous avons besoin de la paix et de la sécurité », insiste-t-il.
Jacquemain Shabani, nouveau Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, sécurité et décentralisation, ressortissant du Nord-Kivu et récemment élu sénateur de la province, l’attente est de taille. Des déplacés de guerre vivent depuis plus deux ans, dans des camps et sites de déplacés dans et autour de la ville de Goma et cela, dans des conditions de vie aussi difficiles que douteuses.
La province du Nord-Kivu a de nombreux défis, même si celui sécuritaire prend une place importante. L’état de siège instauré depuis plus de trois ans, n’inspire plus confiance auprès des politiques et des structures de la société civile, qui ne réclament que le retour des civils au pouvoir.
Cette guerre a longtemps duré et il est peut être venu le moment pour s’en débarasser. Depuis le retour des hostilités à 2021 et l’agression rwandaise en appui, l’attention est concentrée sur la situation dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, en passant sous silence les terroristes ADF, qui continuent des massacres et exactions dans le territoire de Beni.
En Ituri, la milice Codeco ne respecte ni ses engagements, ni personne. Elle brille par une serie de massacres, des attaques ciblées, des incursions et des attaques contre des positions des Forces armées de la République démocratique du Congo. Après deux accords de paix, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), continue sur la même lancée.
Le défi sécuritaire de l’Est doit occuper une place prépondérante dans l’esprit du nouveau gouvernement. Le Président Félix-Antoine Tshisekedi joue son second et dernier mandat et les attentes sont énormes, après un premier quinquennat avec plus de promesses que des réalisations et un gouvernement Sama Lukonde sans aucun bilan significatif, malgré des volontés du changement affichées lors de son investiture.
Guerschom Mohammed Vicci