Environ vingt milles (20 000) élèves du camp des déplacés de Bule dans le territoire de Djugu en province de l’Ituri sont contraints de brosser les cours au profit des travaux de survie.
Si l’on en croit la Radio Okapi qui a livré ce chiffre, ces élèves font partie de différents sites de concentration de Bule situés à 90 km de la ville Bunia où leurs familles ont trouvé refuge suite à l’insécurité que cuisinent les groupes armés dans leur milieu de vie habituel.
Ce chiffre a été révélé à l’occasion de la visite, le 19 mars 2022, du représentant spécial adjoint en charge des affaires humanitaires et de développement. Ils plaident notamment pour la construction des hangars aux sites pour servir des salles de classes.
Les sites de Lala, Savo et Tsukpa sont composés d’environ soixante mille déplacés dont la moitié sont des enfants en âge scolaire. Cependant, moins de 20 pourcent (20%) fréquentent l’école en dehors des sites à au moins 3 kilomètres.
La plupart d’entre eux, qui se disent affamés, fuient les cours pour quémander ou marauder au centre commercial. La majorité des enfants aident leurs parents dans les travaux journaliers : cultiver des champs ou puiser de l’eau moyennant 200 à 1500 francs congolais par jour qui les aide pour la survie.
«Le jour où ils n’attrapent pas ce genre de boulot, ils rentrent passer nuit à jeûne», témoigne une mère d’un de ces milliers d’enfants.
Le comité de déplacés lance un cri d’alarme pour que l’aide humanitaire soit régulière en vue d’encourager les enfants à aller à l’école, ces enfants pour qui le monde semble avoir tourné le dos.
Elysée MUADI