Dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre le Rwanda et le Royaume de Belgique, le gouvernement rwandais a pris une décision significative concernant l’éducation. Le ministère rwandais de l’Éducation a officiellement notifié l’École Belge de Kigali de son obligation de cesser l’enseignement du programme éducatif belge à compter de la rentrée scolaire de septembre 2025.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Éducation, Joseph Nsengimana, dans une note formelle adressée à la direction de l’établissement et au comité des parents d’élèves. Le ministre a clairement indiqué que cette mesure fait suite à la décision publique émise par la Rwanda Governance Board (RGB). La RGB avait précédemment interdit toute forme de coopération entre les Organisations non gouvernementales (ONG) opérant au Rwanda, et les entités qui seraient affiliées au gouvernement belge.
La directive ministérielle souligne l’impératif pour l’École Belge de Kigali d’initier sans délai, les démarches nécessaires pour assurer une transition fluide vers un programme éducatif alternatif en vue de l’année scolaire 2025-2026.
Afin de faciliter ce changement potentiellement complexe, le ministère de l’Éducation a assuré l’établissement de sa disposition à fournir l’accompagnement et le soutien nécessaires durant cette période de transition.
Cette décision marque une nouvelle étape dans la détérioration des relations bilatérales entre Kigali et Bruxelles. La rupture des liens diplomatiques, annoncée récemment par le gouvernement rwandais, a désormais des répercussions concrètes dans divers secteurs, y compris l’éducation.
Les conséquences de cette mesure pour les élèves, les parents et le personnel de l’École Belge de Kigali restent à évaluer. La nécessité de trouver un programme éducatif alternatif d’ici septembre 2025, représente un défi majeur pour l’établissement et sa communauté. Les prochaines semaines et prochains mois seront cruciaux pour déterminer la nature de cette transition et son impact sur l’avenir éducatif des élèves concernés.
Le gouvernement rwandais n’a pas encore communiqué publiquement sur les détails spécifiques des programmes alternatifs envisagés, ni sur le calendrier précis de cette transition. Cependant, l’offre d’accompagnement du ministère de l’Éducation suggère une volonté de minimiser les perturbations pour la communauté éducative.
Cette affaire sera sans aucun doute suivie de près par les observateurs des relations internationales et du secteur de l’éducation, tant au Rwanda qu’en Belgique.
Yannick Warangasi