Cela fait déjà plus de deux mois que les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) occupent la cité frontalière de Bunagana dans le territoire de Rutshuru.
Pour Marrion Ngavho, le président de la société civile de Goma, la situation vécue par la population de cette région vit dans des conditions inhumaines vu que, d’une part, ces population ont été contraintes d’abandonner leurs champs et, d’autre part, les autres activités économiques demeurent sous silence.
« La société civile Forces vives de la ville de Goma est indirectement et directement touchée par cette occupation d’une grande partie de la zone de la chefferie de Bwisha dans le centre frontalier de Bunagana, territoire de Rutshuru. Pendant ce temps, les populations demeurent déplacées et vivent dans la précarité et dans des conditions inhumaines. Les villages et les champs de paisibles citoyens sont inaccessibles et abandonnés. Les autres activités socio-économiques de paisible citoyen sont presque inoperationnelles. »
Celui-ci parle de multiples cas de violation des droits de l’homme dans ces entités contrôlées par ces terroristes. À ces violations, la société civile signale l’exploitation des ressources minières par ces ennemis de la paix.
« On assiste également à plusieurs violations des droits humains dans la zone occupée par les rebelles. L’exploitation minière qui serait déjà entamée par le M23 dans la zone occupée est aussi signalée. »
Face à tous ces faits qui poussent à penser que la RDC serait en train de répondre d’une manière ou d’une autre au desiderata de deux pays voisins dont le Rwanda et l’Ouganda, la société civile Forces vives de Goma recommande à Kinshasa, tout en privilégiant la voie diplomatique, de mettre tout en œuvre pour contraindre les forces et groupes armés à déposer les armes afin de restaurer l’autorité de l’État dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
« Ce silence du gouvernement peut faire penser que la RDC serait en train de répondre d’une ou d’une autre au desiderata du Rwanda, de l’Ouganda, du M23 et d’autres groupes armés opérationnels dans l’Est de la RDC. Tout en privilégiant la voie diplomatique avec le Rwanda et l’Ouganda, la société civile recommande au gouvernement de peser par des traques et assauts auprès de tous les groupes armés étrangers ou locaux en vue de restaurer l’autorité de l’État et ainsi faciliter le retour sécurisé des populations. »
Cette structure citoyenne revient et scelle sa demande de mettre fin au régime exceptionnel de état de siège qui cédera place à l’état d’urgence tout en mettant un accent particulier sur le renforcement des opérations dans des zones jugées « rouges » dans la province du Nord-Kivu.
Elle invite la population à l’unité pour ne pas tremper dans les fausses rumeurs visant la diabolisation des actions de retour de la paix et surtout d’alerter pour tous les cas suspects.
Rappelons ici que c’est depuis le 13 juin dernier que la cité de Bunagana demeure sous le joug des terroristes du M23, un groupe qui multiplie les attaques contre des positions de l’armée loyaliste dans le territoire de Rutshuru.
Guerschom Mohammed Vicci