Depuis la nuit du dimanche 17 mars, la clôture électrique du Parc national des Virunga subit des actes de vandalisme de la part des personnes mal intentionnées, à Nyamilima dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu.
À en croire le président de la société civile force vive du groupement Binza, jusqu’ici, 450 mètres de cet enclos sont déjà emportés par des habitants. Une autre partie estimée à 500 mètres, a également été démolie dans la nuit du lundi 18 à ce mardi 19.
Dans cette sale besogne, des matériels de construction sont en train d’être emportés et vendus à un prix dérisoire, soit 2 mille Francs congolais pour trois mètres de fer à béton. « Ceci risque de décourager l’ICCN dans ses efforts de protéger les champs des habitants contre les animaux sauvages », s’inquiète César Ndisanze.
Cette destruction est consécutive à la volonté des populations de poursuivre leurs activités champêtres au sein du PNVi, comme cela était le cas avant l’érection des limites actuelles du Parc.
« En 1996, pendant la rébellion de l’AFDL, la population avait profité de cultiver le champ sans tenir compte des limites. Durant une dizaine d’années, elle était en train de cultiver dans le parc des Virunga. En 2018-2019, lors de la démarcation, la plupart avait perdu leurs champs. Le gens veulent toujours cultiver dans le Parc », rappelle le Président de la société civile du groupement Binza.
Celui-ci demande aux autorités compétentes d’intervenir le plus tôt possible, pour empêcher l’hémorragie qui fait tomber cette clôture, avant que les animaux ne se dispersent pour ravager la culture des habitants.
Contacté, Bienvenue Bwende du Parc national des Virunga reconnait le fait, et renseigne qu’une équipe est déjà déployée sur le lieu, pour évaluer les dégâts causés par ces personnes. « C’est des actes que nous condamnons bien-sûr. Une équipe est sur place pour l’évaluation des dégâts et nous attendons leur retour », a laissé entendre le chargé de communication du PNVi.
Il condamne néanmoins cet acte, et promet de réagir au retour des agents envoyés pour s’enquérir de la situation.
Maranatha Balikwisha