Les récents tweets du commandant de l’armée terrestre ougandaise inquiètent au plus haut point le notable du Nord-kivu Simon Kazungu qui trouve, dans ce geste, le déséquilibre du peuple congolais qui se demande sur la vraie raison de la présence de UPDF sur le territoire congolais.
Cette inquiétude a été soulevée lors d’une interview qu’il a accordée à la rédaction de Agoragrandslacs.net ce dimanche 29 mai. Ce député honoraire se pose des questions sur l’origine de cette position souvent prise par le fils du président Yoweri Kaguta qui semble ouvrir la voie à une vérité cachée quant à la présence des troupes de l’armée ougandaise engagées dans la traque des ADF dans le territoire de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu en Ituri.
« Il y a le fils du président Museveni qui est général, qui est le commandant des forces terrestres, qui est entrain d’exceller dans beaucoup de tweets qui semblent déséquilibrer le peuple congolais. On se dit, si c’est vraiment ça l’opinion du gouvernement ougandais, donc, l’Ouganda, qui est entrain d’intervenir à Beni, a une autre vision. Une vision éthnique selon le fils de Museveni qui parle de Tutsi, Hima, ça devient de l’amalgame. » craint ce notable.
Il garde son calme sur le fait que ce général ougandais n’est pas le porte-voix du gouvernement ougandais mais l’invite à comprendre que la République Démocratique du Congo est un État souverain et que ce pays ne constitue pas un terrain où tout le monde peut faire comme bon lui semble.
Kazungu appelle tous les pays limitrophes de la RDC au respect de la population et des autorités congolaises et qu’on ne peut se réveiller un bon matin et faire ce qu’on veut car, de la même façon la République Démocratique du Congo respecte ses voisins, elle veut voir lui revenir la flèche retour.
Pour éviter au pays de faire intervenir les armées étrangères avec des agendas souvent cachés, il suggère au gouvernement congolais de construire une armée forte et solide. Cette construction passe par la formation militaire de tous les diplômés avant qu’ils n’entament leurs cursus universitaires et cela permettra au pays d’avoir des forces de réserve efficaces.
« C’est une idée que j’ai depuis longtemps de prendre tous ceux-là qui ont des diplômes d’état et qui veulent aller à l’université. Au lieu de la fameuse pratique de bléisaille, qu’on fait quelques mois de formation militaire. Comme ça, toutes les années, la RDC peut avoir plus ou moins 200 milles militaires qu’on forme en octobre ou novembre et nous aurons une armée de plus ou moins 2 ou 3 millions de militaires qui ne doivent pas tous être des militaires pratiquant mais qui sont ce qu’on appelle « force de réserve. » » dit-il.
Sans ce préalable, Simon Kazungu pense que les pays qui entourent la République Démocratique du Congo auront toujours à l’idée que la terre congolaise est celle des entraînements. Selon lui, ce n’est que cette armée bien formée qui sera capable de faire face à toutes les agressions.
Guerschom Mohammed Vicci