Les funérailles de l’opposant congolais Chérubin Okende, retrouvé mort le 14 juillet 2023 à Kinshasa et dont la justice a conclu à un suicide très contesté par sa famille et l’opposition, se déroulent ce mercredi 20 mars 2024.
Au moment de sa mort, Chérubin Okende était encore député national et avait démissionné de son poste de ministre des transports, quelques semaines plus tôt en raison du départ de son parti de la plateforme politique Union sacrée de la nation.
Aucun officiel n’a été invité aux funérailles. Les membres du gouvernement et d’autres autorités qui y prennent part, le font à titre personnel, explique la famille du défunt. Une messe à la cathédrale Notre-Dame du Congo, va précéder son enterrement.
Sur le plan judiciaire, les avocats de la famille Okende confirment avoir reçu les pièces de l’enquête menée par le procureur. D’après un membre du collectif de défense, certains documents manquent au dossier, comme l’interprétation du rapport d’autopsie par l’expert sud-africain, ou encore le rapport complet de la balistique. On sait qu’aucune autopsie supplémentaire n’a été réalisée en dehors de celle supervisée par les autorités congolaises.
Par ailleurs, des contacts très avancés ont été pris avec un cabinet international pour une analyse du dossier remis par le parquet à la famille. L’objectif, selon Me Laurent Onyemba, principal avocat de la famille, est d’intenter une action en justice à Kinshasa ou à l’étranger. En attendant, la thèse de suicide évoquée par le parquet congolais reste contestée. « Elle frise le mépris à l’égard du défunt », estime un membre de la défense.
La mort de Chérubin Okende reste un dossier sensible. Le procureur général a interdit toute critique contre sa conclusion. Les contrevenants risquent d’être interpellés pour propagation de faux bruits.
La Rédaction