La ville de Goma a vécu, ce samedi 3 septembre, la projection du film « L’Empire du silence » du réalisateur belge Thierry Michel. Un film qui dénonce les violences, l’impuissance des organisations internationales et qui appelle, en même temps, à la réaction rapide de la communauté internationale.
À en croire le réalisateur, cette projection fait partie d’une tournée que connaîtront plusieurs villes de la République Démocratique du Congo.
Thierry explique que ce film s’inscrit dans un sens purement historique car, selon lui, il remonte les vingt cinq (25) dernières années de la tragédie congolaise depuis la traversée des réfugiés rwandais fuyant le génocide.
« C’est un film historique qui va remonter les 25 dernières années de la tragédie congolaise depuis l’arrivée des réfugiés rwandais. C’est un film pour la mémoire contre l’oubli. »
Clairement, ce long métrage vise à responsabiliser les spectateurs face aux événements malheureux que traverse la zone orientale de la RDC afin que personne ne s’écarte de la réalité.
Thierry Michel pense que la plus grande responsabilité revient aux différents acteurs, dans divers domaines, d’utiliser ce film comme un outil ou un instrument pour leurs plaidoyers.
« Maintenant, le film, il est fait. Ça sera aux acteurs de la société congolaise de l’utiliser, c’est un outil. Je pense que chacun pourra évidemment le populariser. Il faudra, en long terme, je pense, ça demande des moyens, avoir une version « swahili » pour que le milieu populaire puisse en profiter. »
Au sujet du conflit qui le lie au réalisateur congolais Balufu sur ce film et qui se trouve au pénal, Thierry Michel ne voit que des mécanismes de déstabilisation et nie les allégations sur un quelconque plagiat.
« Malheureusement, j’ai un deuxième procès sur le dos, à Kinshasa, à cause de ce film ici. C’est une histoire grotesque dont je ne comprends absolument rien. Il y a peut-être ceux qui ont vu l’autre film, il n’y a aucun plagiat. Ce que déclare le réalisateur de l’autre film, qu’il a vu quatre vingt (80) plagiat mais il n’y en a pas. Il y a juste quatre images qui sont communes mais mais, malheureusement pour l’autre cinéaste, il n’a pas payé le droit. » rétorque le réalisateur belge.
Signalons ici que cette tournée rentre dans le cadre d’une campagne qui vise à organiser des présentations publiques du film, avec débats, devant les grandes organisations internationales et le couronnement avec une tournée dans les sept (7) provinces martyres où le réalisateur a tiré des extraits de son film.
Guerschom Mohammed Vicci