L’organisation Fonds pour les femmes congolaises (FFC) en collaboration avec le collectif des blogueurs de Goma (BloGoma), a restitué lors d’un café de presse animé ce vendredi 10 novembre dans la ville de Goma au Nord-Kivu, des résultats d’une sensibilisation d’informations en faveur des femmes sur le processus électoral en République démocratique du Congo.
La motivation de cette sensibilisation s’explique par le faible taux de participation des femmes dans la scène politique congolaise avec l’intention majeure de dénicher les défis, qui freinent cette participation. « La plupart de femmes n’ont pas la culture de s’informer. Elles ne peuvent d’elles-mêmes lire la loi électorale », estime madame Sylvie Mazambi, chargé de communication de FFC.
Durant cette sensibilisation, des messages qui cadrent avec le processus électoral ont été partagés au travers les médias sociaux, aux côtés des émissions réalisées et des sketchs. Les informations propagées en ligne au travers ces sketchs, avaient trait aux défis qui devraient être relevés selon les followers, où trois freins ont été repertoriés.
« Les préjugés par rapport à la participation politique des femmes, le non accompagnement de la femme politique mariée par leur mari mais également, la gestion du menage de la femme politique ». Ces freins ont largement contribué à l’arrêt de plusieurs carrières féminines et par dessus tout, les partis politiques n’accordent aux femmes que des rôles secondaires. « Que les partis politiques initient des actions de renforcement de capacités pour que la femme politique soit outillée et qu’elle mérite des postes de prise de décision pour sa promotion », table Sylvie Mazambi.
Parmi les résultats de cette campagne de deux mois, soit août et septembre, au moins cinq femmes ont rejoint le monde politique, en déposant notamment leurs candidatures aux différents niveaux du scrutin du 20 décembre prochain ou en décidant de porter leurs choix à une candidate.
La chargée de communication de Fonds pour les femmes congolaises plaide pour le renforcement des capacités de toutes les femmes qui se sont lancées sur le terrain politique, qui ont plus besoin de connaissances au-delà de leurs compétentces.
Signalons ici qu’au moins 5 mille personnes ont été atteintes en ligne par cette sensibilisation dont deux cents femmes, qui ont laissé entendre qu’elles ont été quotidiennement informées sur le processus électoral.
Guerschom Mohammed Vicci