Le silence assourdissant de la guerre, Gloria Bash l’a respiré, il a coulé dans ses veines. Venue tout juste de Goma, au cœur de l’Est meurtri de la République démocratique du Congo, l’artiste a porté un message d’une puissance brute sur le plateau de TV5MONDE : « La paix ne connaît ni tribu, ni race… mais elle se fait rare. Il est temps qu’on la mérite, qu’on l’arrache au silence et aux larmes ».
Ces paroles poignantes, loin des statistiques froides, incarnent la réalité brutale vécue par des millions de Congolais. Elles font écho à son engagement sur la scène de l’Accor Arena de Paris le 22 avril dernier, lors du concert caritatif « Solidarité Congo ». Aux côtés de géants de la musique tels que Gims, Fally Ipupa, Sidiki Diabate et Angélique Kidjo, Gloria Bash a élevé sa voix pour les enfants, premières victimes de l’escalade de violence dans l’Est, alimentée par l’offensive du groupe armé M23.
Son témoignage sur une chaîne de diffusion internationale comme TV5Monde, est un cri d’alarme. Il rappelle au monde que derrière les gros titres, se cachent des vies brisées, des enfances volées. L’urgence de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC ne peut plus être ignorée.
L’art, dans sa forme la plus pure et engagée, devient ici un vecteur d’espoir et de mobilisation. La voix de Gloria Bash, imprégnée de la douleur de sa terre natale, appelle à une prise de conscience collective et à une action concrète pour que la paix, trop longtemps absente, puisse enfin s’installer durablement dans l’Est de la République démocratique du Congo. Il est temps, comme elle le dit si justement, de la « mériter » et de l’arracher aux ténèbres.
Yannick Warangasi