Le réparateur des femmes n’a pas gagné la confiance de la population congolaise, malgré le fait que la République démocratique du Congo est une femme constamment violée par des affres interminables de guerre et dont l’agression rwandaise ne cesse d’endommager l’utérus, quitte à bloquer la venue de ses enfants, alors qu’elle tue certains de sa progéniture.
Le docteur et prix Nobel de la paix 2018, Dénis Mukwege est souvent présenté comme “réparateur des femmes”, de suite de ses interventions en faveur des femmes souvent violées dans la guerre de l’Est.
Candidat à la magistrature suprême, il n’aura pas la chance de “réparer” la RDC, devenue un territoire sanguinaire depuis près de trois décennies écoulées et cela, face à l’indifférence totale de la “célèbre” communauté international,e alors que plus de six millions de morts sont comptés depuis ces atrocités.
Le prix Nobel a néanmoins fait sa part. « J’ai fait ma part. Le peuple en a décidé autrement, je respecte ses orientations ». La naïveté du peuple congolais n’est plus à décrire. Cette population est tellement habituée à la souffrance que la faire sortir de cette situation, n’est pas la bienvenue. “Un peuple qui se laisse corrompre, qui ne dénonce pas les injustices et qui applaudit ses bourreaux sans résister, est complice de son esclavage et devrait en assumer les conséquences”, largue le réparateur des femmes.
Dénis Mukwege devra attendre les prochaines échéances pour tenter sa chance. Néanmoins, avec des scores en descend de la moyenne (0,22%) durant ces élections, le réparateur des femmes devra encore batailler trop dur pour se taper une place dans le coeur de la population congolaise, qui ne voit pas la gravité de sa blessure, qui risque fort d’être infectée en raison des guerres et violences qu’elle subit dans des camps et sites de déplacés, éparpillés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
“La population congolaise est vaccinée contre la souffrance”. Cette citation fait rire au départ mais elle est triste. Comment comprendre qu’une population dont le malheur n’est plus à décrire, maintient sa confiance aux mêmes dirigeants. Tout le monde a oublié les 58 millions de dollars américains de 100 jours du président de la République et “15 millions de dollars” de la célèbre “rétro-commission”. Tout le monde ne se contente qu’à applaudir ces mêmes dirigeants, dotés des discours démagogues.
Guerschom Mohammed Vicci