La crise socio-sécuritaire qui persiste dans la partie Est de la République Démocratique trouve aussi ses racines dans « l’absence du vivre ensemble entre les communautés » de la région. Cette affirmation ressort des résultats obtenus à l’issue des recherches menées sur « la situation politique, sécuritaire et socio-économique de la RDC, avec un regard sur l’Est » par maître Moïse Kikondo, activiste pro-changement actif en ville de Butembo, (Nord-Kivu).
Dans une adresse à la presse locale ce lundi 31 octobre, ce juriste chercheur scientifique note que la division qui ronge les communautés de la partie orientale de la République Démocratique du Congo profite aux destructeurs.
Il pense ainsi que toutes les communautés de la région devraient être conscientisées et persuadées de la nécessité de vivre ensemble afin de constituer une force plus consolidée et capable de faire face à la menace des instigateurs de cette crise en l’Est du pays.
» Le premier point est celui de persuader toutes les communautés vivant dans ces provinces que nous avons l’obligation de conjuguer les efforts pour que nous ayons la force capable de faire peur à ceux qui veulent nous détruire », a-t-il déclaré.
Pour ce doctorant à l’Université de Kinshasa, aussi longtemps qu’il y aura cette absence d’une volonté commune de couloir vivre en harmonie, les communautés de l’Est seront toujours fragilisées face aux menaces des fauteurs de troubles.
Maître Moïse Kikondo en appelle à une prise de conscience et préconise la refondation du système de défense nationale. Il pense que l’État doit mettre en place une armée et une Police capables de faire peur à ceux qui entretiennent les conflits qui nuisent au pays.
Entre-temps, le territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu) est un théâtre des affrontements entre l’armée régulière et les rebelles du M23. La résurgence de ce mouvement rebelle dans cette partie de l’Est de la RDC accroît de plus la misère de la population, qui fait également face à des menaces des groupes armés locaux.
Didy Vitava