Félix-Antoine Tshisekedi fixe le départ de la Monusco après les échéances électorales de 2023. Selon lui, après cette étape, aucune autre raison ne pourra expliquer le maintien de la mission onusienne en République Démocratique du Congo.
Malgré le fait qu’aucun calendrier n’est jusque-là disponible pour le départ de cette mission, Fatshi estime qu’après les élections de décembre 2023, aucune autre raison ne pourra plaider pour son maintien en République Démocratique du Congo.
« Il n’y a pas encore de calendrier de départ comme tel mais je pense bien que la Monusco devra partir avant le délai prévu, c’est-à-dire 2024. À mon avis, au-delà des élections de 2023, il n’y aura plus des raisons pour que la Monusco reste. »
Le président de la République Démocratique du Congo est même revenu sur les récentes manifestations anti-MONUSCO en expliquant aux journalistes français (France 24 et RFI) que cette situation était prévisible vu que cette mission restait obscure dans ses déclarations depuis l’avènement du M23 soutenu par le Rwanda.
« C’était vraiment avec peine que nous avons vécu ces événements malheureux que l’on voyait quand-même venir parce que, depuis un certain temps, donc depuis l’agression par le Rwanda à travers le M23 de la République Démocratique du Congo, on avait un discours assez ambigu de la part de la Monusco qui ne désignait pas l’agresseur, qui évitait de le dire et qui, par moment, se disait incapable. »
Celui-ci affirme ne pas comprendre la prise de position de cette mission qui refusait même de soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo lors des attaques rebelles contrairement à la mission qui lui est dévouée.
« … alors que c’est sa mission d’évoluer aux côtés des forces armées congolaises, se disait incapable et voire même refuser de fois d’épauler les forces armées congolaise. »
Félix-Antoine Tshisekedi pense que tous ces facteurs réunis nourris de la manipulation ne pouvait qu’amener aux derniers événements.
Le président Congolais préconise des réflexions sur le rôle que doit jouer cette mission durant le temps qui lui reste sur le territoire congolais afin de lui permettre de partir avec des notes satisfaisantes.
Signalons ici que deux journées ville morte sont annoncées pour le lundi 26 et mardi 27 septembre prochain par la société civile du Nord-kivu et que, parmi les raisons de ces journées, le départ de la Monusco est en tête d’affiche.
Guerschom Mohammed Vicci